Voth Prime
Lune de Malkinere
Lune de Malkinere

Crédits Image : Markus Brackelmann - Artstation.
Système stellaire : Thelos-III
Planète : Malkinere.
Habitable : Pouvait héberger la vie sous de très strictes conditions, inhabitable désormais.
Maison noble : Maison Mineure Irfaid'n.
Capitale : Kolesende.
Exportation principale : Main d'œuvre (Soldats) & Ressources minières (Vothium).
Population : Très faiblement peuplée en quelques colonies de moins de 5000 habitants.
Langues : Galach, Malkin.
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PRESENTATION
Voth Prime était une lune tellurique de la planète Malkinere, dont le climat aride et volcanique creusa de vertigineux canyons et craquela la terre jusqu'à ne former plus qu'un reg dont les températures frôlent soixante degrés au cours de la saison chaude. Si sa capitale Kolesende était bâtie sur un gigantesque piton rocheux et était forte d'environ vingt mille âmes, les autres cités étaient éparpillées tant à la surface que dans les souterrains de la lune et ne comprenaient pas plus de cinq mille habitants à la fois. La vie dépendant d'un nombre surprenant de nappes phréatiques qu'une seule saison des pluies rechargeait d'une année sur l'autre, chaque cité devait impérativement être construite autour d'une cavité différente afin de répartir la consommation d'eau pour les rares terres agricoles, le bétail et l'hydratation générale des autochtones. Cette eau de pluie se chargeait cependant de métaux lourds en filtrant à travers les sols, ce qui forçait la population à épurer cette ressource à l'aide d'immenses pompes la puisant et la stockant dans de grandes cuves stériles. De ce filtrat pouvait ainsi fleurir l'agriculture sous serre, de nombreux tunnels et entrepôts ayant été creusés sous terre afin d'abriter les cultures les moins gourmandes en eau : légumineuses, bulbes condimentaires, tubercules, la nourriture n'y était pas variée.
L'eau n'était cependant pas le seul risque pour la santé des habitants de Voth Prime : l'air lui-même y était d'une haute toxicité. Si la lune ne produisait guère d'Épice, elle était en revanche le terreau d'un métal nommé (évidemment) le vothium. Celui-ci s'avérait être un conducteur aux performances si surprenantes que les maisons industrielles s'en arrachaient les exportations à prix d'or en dépit des quantités ridicules qu'une maison à l'origine militaire pouvait produire. Cela impliquait cependant que l'existence sur cette lune présente un danger mortel : les habitations étaient bâties de façon à créer des bulles stériles où le port d'un masque devenait optionnel. Au dehors en revanche, il suffisait de quelques semaines d'inhalation constante de l'air ambiant pour tomber grièvement malade et trépasser des suites d'une intoxication sanguine. Le port d'un masque filtrant y était donc non seulement recommandé mais obligatoire. Si les naissances ne présentaient pas de danger sous l'auvent de ces chambres protégées, la vie d'un enfant ne commençait pas avant l'âge de cinq ans où les premiers masques étaient mieux supportés.
De ce fait, le tourisme y était absolument prohibé, la lune n'ayant rien à offrir d'autre que de hauts plateaux dévastés et un réseau de routes au creux de ces canyons. Aussi, le rationnement discipliné de la nourriture ne tolérait guère de marge pour des visiteurs en nombre ce qui fit croître une certaine méfiance voire détestation pour les étrangers. Pourtant il y faisait bon vivre : la criminalité y était basse en raison d'un niveau de vie plutôt élevé et d'une menace environnementale constante détournant l'attention de tout délinquant n'ayant pas à cœur de fuir dans le désert rocheux qui le tuerait assurément en peu de temps. La caste dirigeante fut intransigeante avec tout manquement aux lois, et ses châtiments sans équivoque, mais leur réinvestissement des ressources de la planète dans l'amélioration des installations poussa la population à mitiger sa crainte avec un sentiment de sécurité.
L'eau n'était cependant pas le seul risque pour la santé des habitants de Voth Prime : l'air lui-même y était d'une haute toxicité. Si la lune ne produisait guère d'Épice, elle était en revanche le terreau d'un métal nommé (évidemment) le vothium. Celui-ci s'avérait être un conducteur aux performances si surprenantes que les maisons industrielles s'en arrachaient les exportations à prix d'or en dépit des quantités ridicules qu'une maison à l'origine militaire pouvait produire. Cela impliquait cependant que l'existence sur cette lune présente un danger mortel : les habitations étaient bâties de façon à créer des bulles stériles où le port d'un masque devenait optionnel. Au dehors en revanche, il suffisait de quelques semaines d'inhalation constante de l'air ambiant pour tomber grièvement malade et trépasser des suites d'une intoxication sanguine. Le port d'un masque filtrant y était donc non seulement recommandé mais obligatoire. Si les naissances ne présentaient pas de danger sous l'auvent de ces chambres protégées, la vie d'un enfant ne commençait pas avant l'âge de cinq ans où les premiers masques étaient mieux supportés.
De ce fait, le tourisme y était absolument prohibé, la lune n'ayant rien à offrir d'autre que de hauts plateaux dévastés et un réseau de routes au creux de ces canyons. Aussi, le rationnement discipliné de la nourriture ne tolérait guère de marge pour des visiteurs en nombre ce qui fit croître une certaine méfiance voire détestation pour les étrangers. Pourtant il y faisait bon vivre : la criminalité y était basse en raison d'un niveau de vie plutôt élevé et d'une menace environnementale constante détournant l'attention de tout délinquant n'ayant pas à cœur de fuir dans le désert rocheux qui le tuerait assurément en peu de temps. La caste dirigeante fut intransigeante avec tout manquement aux lois, et ses châtiments sans équivoque, mais leur réinvestissement des ressources de la planète dans l'amélioration des installations poussa la population à mitiger sa crainte avec un sentiment de sécurité.

Crédits Image : Aleksei Shulga - Artstation.
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HISTOIRE
L'histoire de Voth Prime a sombré dans l'oubli avec la disparition complète de ses derniers autochtones. Des siècles d'adaptation, de colonisation et d'excavations s'achevèrent en l'espace de quelques semaines lorsqu'une poche de gaz "s'enflamma" pour créer un cratère si massif qu'il engloutit un huitième de la surface de ce satellite. La structure même de la planète, ébranlée, se décala de son orbite originelle et causa une réaction en chaîne destructrice. Éruptions volcaniques, failles et crevasses apparaissant là où la terre avait été fragilisée, mines effondrées sur elles-mêmes, l'entièreté de la culture vothiane fut rasée à l'exception de quelques milliers d'habitants en mesure de rejoindre leurs navettes pour un départ catastrophé vers les lunes et planètes voisines.
La raison de cette explosion brutale est encore débattue, et si tous s'accordent à dire que la loi de la nature a simplement fait son œuvre, beaucoup d'autochtones insinuent qu'une autre maison mineure de leur système serait à l'origine de ce massacre. Plan ayant dégénéré ou véritable volonté d'écraser ce peuple, les avis divergent.
La raison de cette explosion brutale est encore débattue, et si tous s'accordent à dire que la loi de la nature a simplement fait son œuvre, beaucoup d'autochtones insinuent qu'une autre maison mineure de leur système serait à l'origine de ce massacre. Plan ayant dégénéré ou véritable volonté d'écraser ce peuple, les avis divergent.
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CULTURE
Voth Prime ne s'est jamais targuée d'être une capitale culturelle. Tout y était ici rationné, savamment soupesé, strictement éduqué afin d'enrayer toute velléité de faire différemment. Cela n'en venait pas à étouffer la personnalité des civils qui s'exprimait à travers les motifs de leurs étoffes et pièces de cuir. Tout natif se targuait d'un teint de basane en adéquation avec la rudesse implacable du soleil de leur système, tandis que les étrangers apprenaient bien vite à devoir s'en accommoder. De ce fait, leurs ornements traditionnels se parèrent de couleurs vives dont les pigments naturels furent tous d'origine minérale. Cobalt, ocre, cinabre, oxydes de fer donnèrent à leurs parures des variations de bruns et de bleus caractéristiques. L'importation de plantes tinctoriales leur garantit de pouvoir rajouter à cette accessoirisation des valeurs de verts et de rouges pour les plus fortunés d'entre eux. Sous les dômes stériles de leur habitat, et malgré la ventilation systématique, les températures moyennes y étaient assez élevées pour se vêtir légèrement. Cette mode n'hébergeait aucune sexualisation puisque le confort le plus simple était de l'ordre du vital, ce qui n'empêcha pas les plus coquets de provoquer par leur originalité. Là où l'étoffe laissait un canevas vierge, de nombreux bijoux en perles semi-précieuses et or complétèrent couramment ces allures exotiques. De nombreuses bracelets gravés de motifs hexagonaux se mêlaient aux chaînons des harnais féminins où miroitaient des piécettes frappées de différents symboles géométriques. Le petit peuple se contentait de fabriquer ses propres ornements à partir des minéraux de Voth Prime tandis que les strates sociétales les plus hautes importèrent leurs métaux précieux et travaillèrent un alliage d'or et de vothium décontaminé afin de créer des parures entières. Ainsi, il fut facile de repérer au premier coup d'œil qui semblait appartenir à l'aristocratie lunaire, ou du moins s'en rapprocher à grands pas.
Comme stipulé, la nourriture était sur cette lune une denrée nécessaire à la survie dont on faisait peu cas en terme d'arts de la table. Les repas frugaux étaient constitués de boules de pâte collante, cuite à l'étouffée à partir de racines broyées que l'on assaisonne de sel. Lentilles et piments s'invitaient dans cette assiette d'une pauvreté faisant grincer les dents de leurs rares visiteurs : la valeur ajoutée des épices fortes favorisaient une sudation nécessaire à l'élimination des toxines de l'atmosphère et à la gestion des températures extrêmes pour des corps ayant besoin de toute l'énergie qu'ils puissent accumuler. De ce fait, les habitants de Voth Prime n'ont pas un palais des plus raffinés et sauront se contenter de la moindre ration qui leur sera servie. En ce qui concernait l'alcool, incapables d'assurer une réserve d'eau suffisante à la culture du cep de vigne ou de la canne à sucre, rares sont ceux à y avoir ne serait-ce que goûté. S'il n'y avait pas de prohibition claire à ce sujet, l'absence quasi totale d'offre faisait office d'interdiction souple. Les Vothians avaient cependant développé une étrange boisson gélatineuse provenant d'un tubercule qu'ils nomment encore "ama-ama", dont ils pressaient la chair pour en extraire un lait épais qu'ils mélangèrent à du sirop de nopal afin d'obtenir une gelée liquide n'ayant pas la moindre vertu médicinale, l'alhep. Riche en protéine végétale, cette boisson n'en était pas moins utile en cas de carences, en particulier auprès de la caste guerrière nécessitant un apport considérable que l'élevage ne put produire à lui seul.
Les loisirs n'y étaient pas rares, mais impliquèrent rarement la découverte de la lune et ses fumerolles mortelles. Particulièrement attirés par le marchandage et le pari, de nombreux casinos ouvrirent leurs portes dans les souterrains viables afin d'offrir à la population le frisson du gain... et la rage de la perte. Pépites de vothium, pierreries, crédits, titre de propriété, tout pouvait y être joué et remporté avec un peu de talent. Des jeux de réflexe se mêlaient aux plateaux de stratégie et furent bien plus prisés que les situations où la chance influençait le résultat. De cette façon, la population civile elle aussi fit croître son sens de la compétition et de l'affrontement. Les rixes qui pouvaient en découler furent usuellement matées, cependant elles se raréfièrent de génération en génération, les belligérants préférant régler cela dans la Caldera, une arène bâtie à la lisière de chaque cité où là encore, les paris furent légion sur le combattant ayant le plus de chances de remporter le débat.
Comme stipulé, la nourriture était sur cette lune une denrée nécessaire à la survie dont on faisait peu cas en terme d'arts de la table. Les repas frugaux étaient constitués de boules de pâte collante, cuite à l'étouffée à partir de racines broyées que l'on assaisonne de sel. Lentilles et piments s'invitaient dans cette assiette d'une pauvreté faisant grincer les dents de leurs rares visiteurs : la valeur ajoutée des épices fortes favorisaient une sudation nécessaire à l'élimination des toxines de l'atmosphère et à la gestion des températures extrêmes pour des corps ayant besoin de toute l'énergie qu'ils puissent accumuler. De ce fait, les habitants de Voth Prime n'ont pas un palais des plus raffinés et sauront se contenter de la moindre ration qui leur sera servie. En ce qui concernait l'alcool, incapables d'assurer une réserve d'eau suffisante à la culture du cep de vigne ou de la canne à sucre, rares sont ceux à y avoir ne serait-ce que goûté. S'il n'y avait pas de prohibition claire à ce sujet, l'absence quasi totale d'offre faisait office d'interdiction souple. Les Vothians avaient cependant développé une étrange boisson gélatineuse provenant d'un tubercule qu'ils nomment encore "ama-ama", dont ils pressaient la chair pour en extraire un lait épais qu'ils mélangèrent à du sirop de nopal afin d'obtenir une gelée liquide n'ayant pas la moindre vertu médicinale, l'alhep. Riche en protéine végétale, cette boisson n'en était pas moins utile en cas de carences, en particulier auprès de la caste guerrière nécessitant un apport considérable que l'élevage ne put produire à lui seul.
Les loisirs n'y étaient pas rares, mais impliquèrent rarement la découverte de la lune et ses fumerolles mortelles. Particulièrement attirés par le marchandage et le pari, de nombreux casinos ouvrirent leurs portes dans les souterrains viables afin d'offrir à la population le frisson du gain... et la rage de la perte. Pépites de vothium, pierreries, crédits, titre de propriété, tout pouvait y être joué et remporté avec un peu de talent. Des jeux de réflexe se mêlaient aux plateaux de stratégie et furent bien plus prisés que les situations où la chance influençait le résultat. De cette façon, la population civile elle aussi fit croître son sens de la compétition et de l'affrontement. Les rixes qui pouvaient en découler furent usuellement matées, cependant elles se raréfièrent de génération en génération, les belligérants préférant régler cela dans la Caldera, une arène bâtie à la lisière de chaque cité où là encore, les paris furent légion sur le combattant ayant le plus de chances de remporter le débat.
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PRODUCTION et INDUSTRIE
L'occupation de la maison Irfaid'n était avant tout militaire. Ayant eu plus que vent de la réputation des mercenaires Sardaukar ainsi que de celle des maîtres d'armes de Ginaz, les Irfaid'n avaient vocation à s'en inspirer pour un jour, peut-être, rivaliser avec leurs méthodes. Plus encore, cantonnés à subsister sur une planète dont le climat s'approche de la légendaire Arrakis, chaque homme de cette lune aride se vit offrir deux voies singulières déterminées par leurs performances et leur personnalité afin de faire fleurir des experts en lunes inhospitalières.
La première, destinée au gros du bataillon dont ils ne se distinguent pas ainsi qu'aux éléments les moins malléables voire problématiques, fut celle du mercenariat. Entraînés en cellules de quatre à six membres, ces hommes furent soumis à de rudes épreuves testant leur fiabilité, leur gestion de crise ainsi que leurs compétences martiales. La plupart maîtrisent les armes à feu et se voient engagés pour de courtes missions d'escorte, de récupération ou en tant que garde rapprochée lors d'évènements diplomatiques.
La seconde, modelée pour convenir aux meilleurs éléments mais aussi aux plus loyaux et disciplinés, se voulut les mener sur la voie des Maîtres d'Armes. S'ils suivirent un entraînement similaire à leurs homologues mercenaires, ces hommes-là sont poussés dans de nouveaux retranchements. Foncièrement solitaires, leur première tâche fut de révéler l'arme leur permettant de développer leur plein potentiel. Ainsi, lances, épées, dagues, sont autant d'outils qu'ils sont en mesure d'utiliser mais leur expertise ne réside que dans celui qui aura été perfectionné. La survie sur Voth Prime les modela de façon à supporter les chaleurs intenses et à vivre de peu de denrées et de ressources, ce qui en fit des hommes robustes dans des situations désespérées. Souvent promis jeunes à une Maison investissant dans leur développement, ils furent tributaires de leurs futurs maîtres avant même de les rencontrer. Ainsi, aucun d'eux ne savait à quelles fins ses compétences allaient être utilisées. Ils n'en devinrent pas moins de fiers et fidèles individus, au contraire de leurs pairs mercenaires ayant davantage à cœur de remplir une mission lucrative.
Les Maîtres d'Armes de Voth étaient donc réputés pour leur opiniâtreté au combat, moins attachés à l'honneur d'un affrontement loyal comme les Ginaz tendent à le plébisciter ; sur Voth Prime, rien n'importe plus que la survie car un mauvais soldat est un soldat mort. Au fur et à mesure des siècles, ils firent la fierté des systèmes voisins, s'exportèrent en de plus lointaines destinations sans souffrir d'un mal du pays. Le respect que ces hommes se voue demeure professionnel, et si deux maîtres d'armes se croisaient hasardeusement en un autre point du cosmos, aucun n'aurait la velléité de déterrer un passé commun : leur apprentissage ne s'achève qu'à l'instant où chacun s'adapte à sa nouvelle Maison et plus encore, à sa nouvelle planète.
Sous un autre aspect, la découverture du vothium - un minerai supraconducteur - provoqua l'ouverture de mines et carrières destinées à l'extraire en masse. Cependant, à l'instar de l'Épice, le vothium existait en petite quantité dans les roches cuivrées de cette lune. De nombreuses planètes aux domaines technologiques et industriels (en particulier le transport spatial) en firent gonfler le cours ces dernières décennies, permettant à la famille Irfaid'n d'espérer en faire leur domaine principal. Cet espoir fut néanmoins crevé dans l'œuf lors de la destruction de la structure même de ce satellite, anéantissant la vie à sa surface et dans ses entrailles.
La première, destinée au gros du bataillon dont ils ne se distinguent pas ainsi qu'aux éléments les moins malléables voire problématiques, fut celle du mercenariat. Entraînés en cellules de quatre à six membres, ces hommes furent soumis à de rudes épreuves testant leur fiabilité, leur gestion de crise ainsi que leurs compétences martiales. La plupart maîtrisent les armes à feu et se voient engagés pour de courtes missions d'escorte, de récupération ou en tant que garde rapprochée lors d'évènements diplomatiques.
La seconde, modelée pour convenir aux meilleurs éléments mais aussi aux plus loyaux et disciplinés, se voulut les mener sur la voie des Maîtres d'Armes. S'ils suivirent un entraînement similaire à leurs homologues mercenaires, ces hommes-là sont poussés dans de nouveaux retranchements. Foncièrement solitaires, leur première tâche fut de révéler l'arme leur permettant de développer leur plein potentiel. Ainsi, lances, épées, dagues, sont autant d'outils qu'ils sont en mesure d'utiliser mais leur expertise ne réside que dans celui qui aura été perfectionné. La survie sur Voth Prime les modela de façon à supporter les chaleurs intenses et à vivre de peu de denrées et de ressources, ce qui en fit des hommes robustes dans des situations désespérées. Souvent promis jeunes à une Maison investissant dans leur développement, ils furent tributaires de leurs futurs maîtres avant même de les rencontrer. Ainsi, aucun d'eux ne savait à quelles fins ses compétences allaient être utilisées. Ils n'en devinrent pas moins de fiers et fidèles individus, au contraire de leurs pairs mercenaires ayant davantage à cœur de remplir une mission lucrative.
Les Maîtres d'Armes de Voth étaient donc réputés pour leur opiniâtreté au combat, moins attachés à l'honneur d'un affrontement loyal comme les Ginaz tendent à le plébisciter ; sur Voth Prime, rien n'importe plus que la survie car un mauvais soldat est un soldat mort. Au fur et à mesure des siècles, ils firent la fierté des systèmes voisins, s'exportèrent en de plus lointaines destinations sans souffrir d'un mal du pays. Le respect que ces hommes se voue demeure professionnel, et si deux maîtres d'armes se croisaient hasardeusement en un autre point du cosmos, aucun n'aurait la velléité de déterrer un passé commun : leur apprentissage ne s'achève qu'à l'instant où chacun s'adapte à sa nouvelle Maison et plus encore, à sa nouvelle planète.
Sous un autre aspect, la découverture du vothium - un minerai supraconducteur - provoqua l'ouverture de mines et carrières destinées à l'extraire en masse. Cependant, à l'instar de l'Épice, le vothium existait en petite quantité dans les roches cuivrées de cette lune. De nombreuses planètes aux domaines technologiques et industriels (en particulier le transport spatial) en firent gonfler le cours ces dernières décennies, permettant à la famille Irfaid'n d'espérer en faire leur domaine principal. Cet espoir fut néanmoins crevé dans l'œuf lors de la destruction de la structure même de ce satellite, anéantissant la vie à sa surface et dans ses entrailles.
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LIEUX NOTABLES

Kolesende - Crédits Image : Pablo Dominguez - Artstation.
La capitale de Voth Prime se perche sur un relief montagneux dont les falaises sont consolidées par d'immenses pieux métalliques afin d'en assurer l'intégrité et la solidité. Dénuée de trop hautes structures, la majeure partie de cette ville se situe dans les souterrains creusés à même la roche rubescente si caractéristique de leur lune. Les plafonds y sont amples et les colonnes de soutènement ornées de peintures dont les tons ocres ne dépaysent jamais l'habitant. A contrario de la plupart des cités souveraines, la famille royale ne vit guère au sommet de cet imbroglio d'étages mais au tout dernier niveau sous la surface, là où l'air y est le plus respirable, où les températures sont les plus tolérables et où la bulle stérile est la plus solide. S'il est possible de vivre sans masque respiratoire sur les trois derniers de ces étages, tous ceux empilés par dessus ne jouissent pas du même privilège. Ainsi, la surface du piton rocheux n'est guère plus qu'un taudis aux yeux du monde extérieur où le taux de mortalité est le plus élevé.
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Les Petromycètes - Crédits Image : Volodymyr Shtohun - Artstation.

Les Petromycètes - Crédits Image : Volodymyr Shtohun - Artstation.
Ces gigantesques champignons fossilisés forment d'immenses concrétions dans les canyons du nord de Kolesende qu'ils couvrent d'une ombre menaçante. Connu comme l'un des rares endroits à avoir gardé des traces d'une vie biologique avant l'arrivée de l'homme sur cette lune, de nombreux scientifiques étrangers viennent y prélever leur pesant d'échantillons. Pour les locaux toutefois, cet endroit est un simple canyon de passage reliant la capitale à la première colonie dans cette direction : Exelon Alpha. Personne parmi les autochtones ne semble subjugué à la vue de ces mycètes gigantesques, si bien qu'aucun couple ne semble avoir l'envie de s'y égarer le temps d'un batifolage passager...
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Les Crocs d'Ambal-Natu - Crédits Image : Rutger van de Steeg - Artstation.

Les Crocs d'Ambal-Natu - Crédits Image : Rutger van de Steeg - Artstation.
Loin des cités occupées, deux pics rocheux percent les cumulus n'ayant de cesse de s'agglutiner autour de leur faîte : ces volcans encore actifs sont les vestiges d'une antique chaîne de montagnes depuis effondrée par de successifs tremblements de terre. La terre y est là-bas la plus pigmentée et la plus riche en vothium. Cependant, aucune mine n'est allée perturber l'équilibre précaire de ses poches de gaz sulfurés.
Si ces endroits existent toujours, tous sont aujourd'hui inhabités et pour beaucoup impraticables. Il est encore possible de les survoler, de glaner quelques morceaux de roche à condition de tolérer les températures aberrantes dont les coulées de lave émanent encore, plusieurs années après la débâcle ayant causé la désertification de Voth Prime.
Si ces endroits existent toujours, tous sont aujourd'hui inhabités et pour beaucoup impraticables. Il est encore possible de les survoler, de glaner quelques morceaux de roche à condition de tolérer les températures aberrantes dont les coulées de lave émanent encore, plusieurs années après la débâcle ayant causé la désertification de Voth Prime.


