Le village de Toryai, où se déroule le festival nocturne, est un endroit unique. Au cœur de ce charmant bourg, le marché nocturne s'étend sous un ciel étoilé, ses rues pavées éclairées par des lanternes en papier délicatement suspendues entre les bâtiments. Ces lanternes diffusent une lueur chaleureuse et colorée, baignant les ruelles dans une atmosphère presque magique. Les structures du village créent un contraste harmonieux entre les murs en pierres brutes et les toits élégants en tuiles vernissées.

Le marché lui-même est un lieu d'enchantement : on y trouve des étals de nourriture japonaise, où les odeurs alléchantes de Tempura de Kalon aux Épices de Loma, d'Émincé de Rinn au Miso et au Whisky de Sarlonet et de Brochettes de Xar se mêlent aux effluves de Tartelette de Kalon et Crème de Lomar, de Gyoza de Xar au Fromage de Caer et de Tartare de Vrenis aux Baies de Nara et Blinis d’Oisk. Les stands vendent aussi bien des kuraïmoiré et des objets artisanaux typiques de la région que des suirikirei et des souvenirs ornés de motifs traditionnels.

Partout, des musiciens animent l'espace. Les habitants se déplacent entre les échoppes en discutant joyeusement.

Les lumières jouent un rôle central dans le festival : des guirlandes lumineuses serpentent autour des arbres et des bâtiments, tandis que des feux de camp jalonnent les espaces ouverts où les gens se rassemblent pour boire de la bière, offerte généreusement par le pub local, une taverne rustique en pierre, chaleureuse et accueillante. À l'intérieur, l'ambiance est joviale, un mélange de chants traditionnels s’élevant dans un joyeux brouhaha.

Le mélange de sons, de couleurs et de parfums offre une évasion parfaite aux personnages, un cadre apaisant et festif, loin des cauchemars sous-marins et hospitaliers. Les lumières scintillantes et l’ambiance joviale du festival du village de Toryai promettent une nuit de détente et de fête, loin des horreurs récentes, où les visiteurs peuvent enfin retrouver un semblant de normalité.

Amalea errait parmi les stands du marché nocturne de ce village de Toryai, le regard posé sur les éventails délicatement exposés sur une étale de bois. Le tissu léger de son kuraïmoiré bleu pâle effleurait ses jambes tandis qu'elle effleurait du bout des doigts un éventail orné de motifs de cerisiers en fleur. Le contraste entre cette scène paisible et le chaos de ses derniers souvenirs à l’hôpital semblait lui laisser un goût amer.

Elle avait fini par s'évanouir, un événement qu’elle refusait de se remémorer. Tomber dans les pommes… pour une scientifique de sa trempe, c’était tout bonnement inconcevable. Depuis, l'isolement avait été une torture silencieuse, mais elle s'était juré de ne pas être passive. À travers la barrière stérile de la quarantaine, elle avait travaillé, calculé, testé mentalement des solutions pour cet antidote, refusant de laisser son esprit se reposer. Mais Osian… ce diable d’Osian, avait tout fait pour qu'elle sorte de cette spirale de travail obsessionnel une fois sortie.

« Tu remets cette blouse, et je te renvoie en quarantaine, » lui avait-il jeté avec un sourire narquois, lui bloquant physiquement le passage vers son laboratoire. Son orgueil en avait pris un coup, mais elle avait fini par céder, échanger ses vêtements blancs contre cette tenue traditionnelle. Elle lui devait peut-être un merci, mais ce serait au-dessus de ses forces de l'admettre pour le moment.

Loin des salles cliniques, elle se surprenait à observer l’agitation du marché. Les lanternes en papier baignaient la place d’une douce lumière, et les éclats de rire et de conversations flottaient dans l’air, mélangés aux odeurs appétissantes des stands de nourriture. Elle n’avait pas participé à ce genre d’événement depuis très longtemps, absorbée par ses études et son travail, mais il y avait quelque chose de réconfortant dans cette simplicité.

Elle soupira en reposant l’éventail, ajustant d’un geste nerveux son kuraïmoiré. L’isolement et les spores lui laissaient encore parfois des visions fantomatiques, mais elle refusait de le montrer. Ce festival, elle l’endurerait. Juste pour ce soir.

Lucia de Syracuse a écrit : ↑14 oct. 2024, 22:41 Elle soupira en reposant l’éventail, ajustant d’un geste nerveux son kuraïmoiré. L’isolement et les spores lui laissaient encore parfois des visions fantomatiques, mais elle refusait de le montrer. Ce festival, elle l’endurerait. Juste pour ce soir.

Karasu a écrit : ↑15 oct. 2024, 20:52 Ce festival ne fait pas exception et il a décidé de s'asseoir sur un large banc d'une taverne et grignotte avec un bon appétit un gros plat de brochettes de xar, une lourde chope de blonde de Varun à ses côtés. Et il semble réellement intéressé par les allées et venues des gens, leurs tenues, les jeux, les guirlandes, la musique ...

Amalea s'approcha de Soren, le lieutenant Gunnar, avec une démarche mesurée. Son sourire, bien que professionnel, laissait transparaître une bienveillance qu'elle ne pouvait réprimer.

« Lieutenant, » commença-t-elle, le ton de sa voix respectueux mais empreint de chaleur. « Je suis ravie de vous voir ici. J'ai appris que vous aviez également été en mission à cause de ces histoires de spores et que vous aviez passé un temps en quarantaine. Comment cela s'est-il déroulé pour vous ? »

Elle s'installa à ses côtés sur le banc, prenant un moment pour observer le marché animé. Les lumières dansaient autour d'eux, et le bruit des rires et de la musique créait une atmosphère presque festive.

Amalea hocha la tête en retour, appréciant le sourire de Soren. Elle observa le plat de brochettes qu'il lui avait montré, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres.

« Merci, Lieutenant, je vais me permettre, » dit-elle en prenant une brochette, savourant l'arôme épicé qui s'en dégageait. Elle prit une bouchée, réfléchissant à ses mots.

Elle marqua une pause, ses yeux scrutant la foule joyeuse.

« Ce festival est une belle façon de se reconnecter avec la réalité, » continua-t-elle. « Voir tant de gens réunis, rire et danser, c'est presque réconfortant après ce que nous avons vécu. Je pense que nous en avons tous besoin, même si certains ne réalisent pas à quel point. Et vous, Lieutenant, avez-vous pu trouver un moment de calme dans tout ce tumulte ? »

Elle lui lança un regard curieux, à la fois soucieux et intéressé, attendant sa réponse.

Amalea observa Soren, intriguée par sa réponse. Sa curiosité naturelle prenait doucement le dessus.

« Vous vivez seul, Lieutenant ? » demanda-t-elle, sa voix toujours posée mais avec une pointe d'intérêt. « Par expérience, la plupart des gens craignent le silence, la solitude, trop de calme. Vous semblez avoir trouvé un équilibre entre le calme et ces moments sociaux. C'est ... rare. »

Elle le fixa un moment, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres, attendant de voir s'il partagerait un peu plus sur cette vie en apparence si ordonnée et méthodique. Si ce n'était pour le diamant tatoué sur son front, on pourrait s'interroger de tant de curiosité de sa part.