Quelques semaines se sont écoulées depuis les dramatiques événements sur Moenia. La soirée, censée renforcer les alliances et célébrer l'harmonie entre les Maisons, a été marquée par des attaques tragiques et des questions troublantes. Le voile du mystère semble encore flotter autour des attaques, laissant derrière lui un sentiment de malaise persistant. Peu d'éléments ont émergé des enquêtes en cours, sinon les informations rapportées par Amalea Melzi, le médecin Suk envoyé par les Varykino. Grâce à son conditionnement impérial, elle a été la seule figure de confiance unanime autorisée à examiner les victimes et les substances suspectes.

Les résultats des autopsies ont révélé une vérité inquiétante : les détecteurs de poison n’ont pas réagi car les substances n’étaient pas des poisons traditionnels. Au lieu de cela, les victimes ont été ciblées avec des agents déclencheurs d’allergies spécifiques, connus pour provoquer des réactions graves chez chacun d’eux. Venin d'abeille, fruits de mer, hormones... chaque composant, anodin en apparence, devenait mortel pour celui ou celle à qui il était destiné. Ce choix macabre suggère que le commanditaire avait accès à des dossiers médicaux très confidentiels. La question qui tourmente tout le monde est simple : qui aurait pu avoir un tel accès ?

Malgré les efforts de la Maison Varykino, soutenue par les espions les plus talentueux de Kaeda Lycaeus, l'enquête n'a pas encore révélé le nom du coupable. Les investigations se poursuivent dans le secret, chaque piste explorée avec une rigueur implacable.

Pourtant, sur la lune sauvage de Lykos, l'ombre d'un autre mystère semble s'épaissir. Un incident étrange, inexpliqué, perturbe la tranquillité déjà mise à mal de la dirigeante ... Votre présence est requise. Préparez-vous, car ce qui vous attend sur Lykos, ou pour être exact, sous sa surface, pourrait bien vous confronter à des dangers que vous n'auriez jamais imaginés.

Parce que le quotidien du vothian n'était limité que par l'étendue de ses activités plus ou moins auto-infligées, Zak'm se trouva rapidement en première ligne de l'aide logistique que l'hôpital requit. S'il évitait à tout prix de se retrouver sur les flots incontrôlables de telles étendues d'eau imprévisibles au risque d'en avoir l'estomac retourné, les vastes plages sauvages croquant les contours dentelés du paysage lui étaient d'un réconfort certain lorsqu'il en foulait le sable damé par les marées. Habituellement du moins. Car les résidus de la catastrophe s'accumulaient sur le liseré sablonneux bordant Seirithan, charriés par les rouleaux moutonneux creusant le littoral comme une horde de bulldozers dont les dents arrachaient cet espace inviolé pour le défigurer sans vergogne. Bien sûr, la nouvelle de ce coup de mer avait fait le tour de la cité qui avait vu ses digues fracassées de ce qu'il restait de cette lame scélérate. Et celle de ses nombreuses victimes ne tarda pas à se faire entendre. Alors le basané voulut proposer son aide, quelle qu'elle soit, à l'établissement qui fut submergé lui aussi par ces arrivages de victimes en état critique. Du port des plateaux repas aux patients moins urgemment pris en charge car alités pour bien d'autres raisons au rangement des brancards abandonnés dans les couloirs surchargés, il fut cependant tenu bien à l'écart de l'endroit où les scientifiques avaient été accueillis, si bien qu'il n'eut pas conscience de leur état ou même de leur présence. Mais son naturel serein et mesuré lui assura une organisation stricte qu'il mit au profit de sa patrie d'accueil.

Sur place lorsque le médecin en chef Oryndel entreprit de faire son discours, Zak'm se glissa dans le contingent attentif afin de se ranger aux côtés de sa compagne Dearbhail qu'il salue d'une caresse contre sa cambrure, l'œil rivé sur l'éloquent docteur. C'est ainsi, au cours de cette requête que le vothian trouvait étrange au premier abord, qu'il apprend l'existence de ces comateux dont le mal tenace semblait faire peser une toute autre menace sur la population civile lykéenne. Ses sourcils froncés trahissent un doute certain, celui de leur sécurité à elle et lui, ce pourquoi il se penche naturellement vers sa concubine pour lui glisser quelques mots.

— Il n'est peut-être pas prudent que nous soyons tous les deux ici. L'un de nous devrait rentrer voir Tadhg. Si tu tombais malade-... amorce-t-il avant de s'interrompre, les mâchoires serrées sous la tension qu'une mauvaise pellicule filant dans son esprit lui cause. Il n'avait côtoyé ces volontaires qu'avec distance, et ne s'était guère imaginé avoir à se méfier d'eux aussi... Si bien que rien dans leur comportement n'avait pu l'alerter jusqu'à présent. Un soupir. Oublie ça, fais ton devoir ici. Tu seras plus persuasive que moi auprès de ces familles. Hissant une patte à l'attention du meneur des troupes, le vothian tâche d'attendre qu'on lui donne la parole pour poser à son tour une question qui lui brûle les lèvres. Savons-nous le sujet des recherches de cette base scientifique ?

Aujourd'hui, l'exilée Varik a échangé son rôle de dame de compagnie auprès d'Orla Lycaeus contre celui de simple bénévole pour le compte de l'hôpital civil de Seirithan. En effet, l'Héritière l'a enjoint à rejoindre son père, le médecin en chef Osian Oryndel, qui requiert le concours de tout volontaire face à l'étrange crise sanitaire qui a frappé un groupe de patients – les survivants d'une équipe de recherche scientifique - sauvés des eaux par des pêcheurs. Quelques jours plus tôt, les vagues destructrices d'un tsunami ont déferlé vers les côtes, submergeant les rivages et inondant les terres. Malgré le familier de ces raz-de-marée appartenant au biome caractéristique de la tempétueuse Lykos, un village du littoral a été rudement touché. S'ajoutent aux victimes rescapées de cette base marine celles du tsunami.

Osian Oryndel a écrit : ↑29 sept. 2024, 20:54 « Merci à vous d'être venus. Entre les victimes du tsunami et nos scientifiques, nous avons drastiquement besoin d'aide, » explique-t-il en vous conduisant dans une salle d’observation. « Cependant, je ne vous ai pas fais venir pour jouer aux médecins : j'ai besoin de vos talents. Je souhaiterai qu'une partie de vous surveille discrètement les scientifiques dans leurs chambres. Eviter tout contact non nécessaire avec eux, car leur état est extrêmement instable, et il semble qu’ils souffrent d’une forme rare d’intoxication ou d’empoisonnement. De plus, leur état pourrait faire d’eux des cibles vulnérables à ... basiquement n'importe qui. »

[...]

« Des civils et des volontaires sont présents pour aider les médecins dans leurs tâches. Certains aident à surveiller les patients, d'autres distribuent des repas ou apportent de l'aide logistique. Mais parmi eux, j'ai le présentiment que tout le monde n'est pas là pour les bonnes raisons. Des espions de factions rivales infiltrés, ou des saboteurs cherchant à achever ce qui a été commencé sur la base, restez sur vos gardes. Est-ce que vous avez des questions ? »

Placée au premier rang afin d'écouter les consignes du Consort et Premier médecin, Siltaar déambule jusqu'à la salle d'observation où l'homme à la stature impressionnante entraîne le groupe des quelques volontaires dont elle fait partie. D'un pesant hochement de tête aura-t-elle néanmoins salué l'entourage présent, ses traits nivéens se fardant toutefois d'une légère tension à la vue du réfugié. Le corps enveloppé dans sa noire mante, mains nouées sur son ventre, elle écoute le rapport qu'il leur brosse de la critique situation. Un coup d’œil contrarié s'invite parfois à fustiger les lampions capricieux des plafonniers dont les légers soubresauts ajoutent à l'état d'urgence. Lorsque le docteur Oryndel parvient au terme de son discours en invitant chacun à se manifester, l'Artiste s'avance d'un pas, les doigts de sa senestre se désincarcérant de leurs jumeaux pour s'élever.

— Docteur Oryndel, où sont situés ces-... Scientifiques ? Si vous n'y voyez pas d'objection, je me propose pour leur-... Surveillance. amorce-t-elle de sa voix aux prosodies basses, et éraflées. Eeet-... Est-ce que je dois m'équiper d'un masque ou-... ?

Le terme de sa palabre, expectatif, reste en suspens dans un vague haussement d'épaules.

Bill, toujours aussi soigneusement mal rasé, effectue un pas en avant pour se détacher de la dizaine de personnes réunies en ce tôt matin, et interpelle Orla d'une voix calme mais dans laquelle émerge néanmoins une certaine pointe d'intérêt. "Oui, m'dame..." dit-il aussi respectueusement que sa faible maitrise de l'étiquette lui permet. "Combien de personnes manquent ? Et sur quoi elles travaillaient ? Enfin..." Le timbre de la voix de l'officier s'éteint doucement tandis qu'il hausse les épaules "Si on a le droit d'le savoir, m'dame." conclut-il d'un sourire qui se veut engageant.

Sans connaître la raison précise de cette convocation matinale non loin du port, Bill s'était simplement vêtu d'un sombre pantalon tactique imperméable aux multiples poches ainsi que de la veste correspondante. Ses insignes de Lieutenant ressortaient très nettement sur son épaule droite tandis que le tout était complété d'un sac à dos tactique aux mêmes teintes, contenant tout le nécessaire pour survivre seul quelques jours, ainsi que tout ce qu'il fallait pour faire péter des trucs de manière chirurgicale... ou pas. A sa ceinture se trouve deux fourreaux : l'un contient une lame courte sur son flanc gauche, équipement assez classique pour tout soldat de la maison Lycaeus qui se respecte, tandis que l'autre côté affiche une arme de poing à projectiles. Deux dés sont toujours également présents dans sa poche.

Bill se passe une main dans les cheveux, frottant sa tignasse d'un air nonchalant. "J'imagine que tout le matos est sur le rafiot qui nous emmènera là-bas ?" Il désigne l'océan d'un vague mouvement de l'index. "On a un plan de cette... base ?" Son regard s'accroche à celui d'Orla en attente d'une réponse.

Hugo était comme à l'accoutumée très attentif au briefing qu'on leur tenait là sur les quais. Ce qui ne l'empêcha nullement de s'éveiller encore plus quand le lieutenant évoqua la question des plans.
La charge de l'équipement tactique recommandé pesait lourdement sur les épaules de son gabarit qu'il avait taillé et entrainé préférablement pour la fluidité du mouvement. De cinquante centimètres, sa nouvelle lame damassée n'appréciait guère de le sentir engoncé de cette manière : paré pour le périple mais rigide comme un bagage. Elle qui avait promis de prendre soin du combattant à l'adresse subtile, agile et appliqué qu'on lui avait légué. Quant à la moitié biologique de ce partenariat, Hugo, lui, devait mieux comprendre les attentes de cette auxiliaire complexe née des forges lykeennes qu'il n'appréhendait ses propres congénères. Pourtant son regard d’ordinaire fuyant agrippait à la tignasse brune de MacFotia qui le commandait pour la seconde occasion tandis qu'il s'était extirpé du rang.

Soren arrive sur place en avance avec un large sac de toile huilée sur l'épaule. Il porte son armure et sur son ceinturon portant différentes poches et petits sacs, deux kinjals de taille conséquente sont visibles. Il est en outre assez facile d'apercevoir les deux épées qui sont fixées sur le côté du sac. Il surveille la scène et l'agitation avec une moue contrariée et sombre. Il se dirige vers les deux silhouettes qui dominent l'ensemble et dépose son sac à un endroit à proximité avec de se rapprocher. Il salue avec rigueur la commandante des forces armées de la maison Lycaeus avec un garde à vous solennel.

-" Mes respects, maître d'armes !".

Puis il se tourne vers Garrick Senn avec qui il échange une poignée de main avant de se placer à ses côtés pour échanger quelques mots à voix basse.

"Qu'est-ce que c'est que ce cirque ?".

(Ici se place une délicieuse et délicate ellipse temporelle).

Quand Orla se présente, il se déplace pour rejoindre le groupe de personnes convoquées pour écouter les consignes.

-" Y-a-t'il des questions ?".

A l'issue de son intervention, Soren s'avance et salue la jeune femme comme à l'accoutumée.

-" Lieutenant Gunnar, de la sécurité intérieure, à vos ordres, Petite Marquise ... Madame, si vous pouviez nous apporter quelques précisons :
Premièrement, qui commande cette expédition ? La notion peut devenir critique en cas de situation grave pour prendre des décisions rapides pour juguler des crises à fortes conséquences potentielles ou mettre un terme à des initiatives dissidentes ou problématiques.
Deuxièmement, quelle attitude est préconisée en cas de présence hostile : Destruction, capture, négociation ?
Troisièmement, avez vous des éléments techniques à nous fournir : plan des lieux, noms et descriptions des scientifiques manquants ?
Quatrièmement, savons nous si il y a des incidents précédemment recensés de ce type et des présences connues à proximité pouvant fournir des pistes de réflexion : espèces agressives, pirates ou bandits, phénomènes climatiques ou naturels particuliers ?
Cinquièmement, en cas de crise et si nous ne pouvons pas réutiliser les communications de l'expédition, combien de temps devons nous tenir avant l'envoi de renforts ?
Et sixièmement, de quel matériel et de quels types de spécialistes disposons-nous ?
Merci de votre attention et de votre temps, Madame ".