Karasu a écrit : ↑04 sept. 2024, 18:26
Passant d'une zone à l'autre, il détaille les gens présents, convives comme personnel de service, cherchant ceux qui pourraient avoir une attitude suspecte, tenter de se dissimuler ou de dissimuler quelque chose, de se regrouper hors des vues ... Bref tout ce qui pourrait susciter sa méfiance.
Soren poursuit son inspection avec une méthode implacable, scrutant les dessous des tables, les arrières des rideaux, et les recoins cachés derrière les portes et huisseries. Aucun élément suspect ne se dévoile immédiatement, ni parmi les bouquets de fleurs, les contenants opaques, ni dans les assiettes aux découpes inhabituelles.
La majorité des invités est plongée dans le concert de Siltaar. Cependant, quelques-uns remarquent le manège de Soren et jettent des regards inquiets vers les zones qu'il examine, leur expression trahissant une certaine méfiance. D’autres, semblant préoccupés, se regroupent en petits cercles chuchotants, affichant un comportement qui contraste avec l’ambiance festive de la soirée. Curieusement, l’examen de Soren du gâteau semble calmer l’atmosphère, un bourgeois au ventre particulièrement proéminent y voyant le signal pour commencer à se servir.
Le personnel de service, sous pression évidente, s’affère avec une efficacité marquée. Soren observe une division nette : d’un côté, les serviteurs fidèles à la Maison, de l’autre, les prestataires extérieurs. Cette distinction semble créer une tension palpable parmi les employés.
Finalement, un détail troublant attire son attention près de l'entrée de la grande salle. Le chambellan, un jeune homme pour son poste, apparaît dans un état étrange. Son teint cireux et presque translucide contraste avec les lumières tamisées, et de grosses gouttes de sueur perlent sur son front, glissant lentement malgré la fraîcheur ambiante. Ses lèvres, craquelées et desséchées, se détachent nettement de sa tenue impeccable, révélant un malaise profond. Malgré sa souffrance manifeste, il se tient droit, les épaules raides, affichant une dignité stoïque et évitant soigneusement tout contact visuel prolongé avec les invités, comme s’il cherchait à dissimuler son état.