[CAMPAGNE] Sous la surface

[Dahey]

Imperméable aux délires cabalistiques gravés frénétiquement sur les plaques murales, Hugo sembla au contraire absorbé par les conditions de vie sordides qu'offrait cette retraite dans les profondeurs océaniques. Tout ce qu'il pouvait contempler du monde à ce moment était affreusement déformé, torturé. Il aurait pu se répéter en boucle : - Ce n'est pas sain, et sombrer peu à peu. Cependant.
Le processus menant à l'angoisse fut de justesse et abruptement interrompu par la charge hystérique d'un être famélique, altéré par les mystères non résolus des événements qui s'étaient déroulés ici dans le complexe scientifique. Les contes lykéens parlaient de dryades, femmes végétales, chimères furieuses. Tout droit sorti des ténèbres alentours, tout droit sorti des histoires terrifiantes, l'une d'elle se jetait sur Hugo. - Ah...
La contre mesure de son système hormonal fut extrêmement rapide et délivra une dose d'adrénaline salvatrice. Le neurotransmetteur prenait le contrôle de la musculature du jeune homme, tandis que le cerveau chargeait toutes les options de son logiciel martial. A temps pour lui commander d'effectuer un moulinet de la tête vers le bas afin d'esquiver la morsure des griffes et de les déborder. Son pied gauche chassa largement, en diagonale, son genou droit suivit la même trajectoire, glissant sur le sol. Les cheveux bruns, revêches, effleurèrent le dessous du bras de son assaillante qui fouettait l'air. Accroupi, il était passé derrière elle.
- Madame, je ne sais pas qui est votre mari. Mais vous devriez vous calmer. Je ne voudrais pas vous blesser. Annonça naïvement Hugo.

LK mid LVI modèle GINAZ, elle, était prête à mordre en retour, prise d'une fureur possessive. Elle s'était retournée pointant le creux du genoux de la créature décidée à l'entamer dans l'instant.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Alors qu'Hugo esquivait habilement son assaillante, celle-ci, dans un élan de désespoir mêlé de terreur, fit volte-face, ses yeux agrandis par la frénésie, mais aussi l’angoisse. Soudain, elle ne s'acharna plus sur lui. Son souffle court et haletant, elle se mit à fixer quelque chose au loin, comme appelée par une présence invisible. La femme, son corps émacié et tremblant, se recroquevilla un instant avant de se redresser maladroitement. D'une démarche instable mais déterminée, elle s'élança vers l'autre bout de la pièce, là où se trouvait le cadavre de l'homme avec la fleur qui perçait son thorax.

En trébuchant presque, elle atteignit le corps et, dans un cri déchirant, s'effondra à ses côtés. Ses mains tremblantes se posèrent sur les restes du cadavre, comme si elle cherchait à le protéger, à s'accrocher à ce qu'il représentait encore pour elle. "Mon mari !", hurla-t-elle à travers des sanglots étouffés, caressant avec une affection morbide le visage déjà déformé du défunt, incapable d’accepter la réalité qu'il n’était plus humain. Ses doigts crasseux glissaient sur la chair déformée et la tige florale qui jaillissait de son corps, mais elle ne semblait pas le voir comme tel.

"Ne touchez pas à lui... Il est toujours là... Il m'appelle", répétait-elle, sa voix déformée par la folie, alors qu'elle enlaçait la chose. Des sanglots incontrôlables déchiraient la scène, tandis qu'elle se balançait d’avant en arrière, comme dans un rituel grotesque et tragique.

[Bill MacFotia]

"Ne touchez pas à lui... Il est toujours là... Il m'appelle"

La petite croix du viseur de Bill était restée fixée sur la tête de la femme, du moment où cette silhouette agressive avait surgit d'un coin obscur de la pièce, jusqu'à l'instant où elle se répandait en larmes sur le corps de son défunt mari. -- Pas de temps pour ces conneries -- Il fait signe à Rempart de s'occuper d'elle. La militaire abaisse alors son arme et s'approche aussi discrètement que possible du dos de la démente. Le bras massif de la combattante se glisse autour du cou de la victime. La prise est solide et maitrisée. La femme, bien que transportée par la puissance de la folie, ne peut rien faire d'autre que se débattre pendant quelques secondes, les pieds volant au-dessus du sol, et les bras tapant sans aucun effet sur ceux de Rempart, alors qu'elle sombre dans une inconscience forcée. Le corps est déposé doucement sur le sol.

Bill porte la main à sa radio. "Joker pour l'équipe. On a trouvé une survivante. Elle est complètement secouée mais en vie. On va la remonter. Terminé." Il se redresse et s'approche de Rempart qui est déjà en train de lier et baîllonner la malheureuse, des traits de dégoût clairement visibles sur le peu du visage que l'on peut apercevoir à travers son masque à gaz. L'odeur insoutenable se propage jusqu'à Bill qui se retrouve à plisser involontairement le nez malgré la protection dont il est aussi affublé. "Vous la ramenez au bateau avec Blondie. Avec des liens et dans une pièce fermée. Pas de risques inutiles." L'officier échange son arme de poing avec le fusil-mitrailleur de Jeanne, ce qui lui permettra de porter la victime sur son dos et de pouvoir éventuellement tirer si nécessaire. "Allez. !" conclut-il d'un mouvement du chef en direction du passage normalement sécurisé par lequel ils viennent d'arriver.

Le Lieutenant patiente un bref instant, le temps que le binôme charge sa cargaison et reprenne le chemin de l'ascenseur, puis il se tourne vers Hugo. "Allez, plus qu'un." Il bascule son fusil à lunette dans le dos et épaule l'arme de Rempart. Encore un mouvement du chef intimant de progresser et les deux soldats pénètrent dans la salle des machines, prenant enfin véritablement conscience de la décoration murale complètement démente. Des équations, des symboles incompréhensibles, des mots particuliers qui revenaient régulièrement... L'endroit était la définition même du malsain et de la folie. La personne qui avait effectué cette œuvre avait beau être complètement tarée, la violence de ces marques assaillaient avec force la psyché des hommes d'arme. Jusqu'à présent, l'adrénaline et leur entrainement agissaient comme un mur protecteur, mais le débriefing de la mission risquait de se terminer au fond d'une bouteille -- voire de plusieurs. Bill s'arrête un instant pour contempler le visage déformé qui semble le fixer. Il penche la tête de côté, comme s'il espère arriver ainsi à mieux comprendre ce qu'il représente ... mais secoue finalement la tête de dépit.

psssschhhhhhhh -- Trois fusées éclairantes vont illuminer les sorties de la salle des machines. Le binôme se regroupe devant la porte de la seconde zone confidentielle (10), celle la plus éloignée du couloir qui mène à la salle d'analyse des fonds marins (5). Il prêt à pénétrer dans ce qu'ils imaginent être le cœur du complexe scientifique en espérant trouver le dernier membre de l'équipe.

Si la porte s'ouvre, Bill laissera Hugo passer devant tandis que lui-même le couvrira avec son fusil-mitrailleur.

[Dahey]

Le brusque changement d'attitude chez son agresseuse n'avait pas manqué de le dérouter. Il se redressait tandis que la pauvre créature allait, éplorée, enlacer le tombeau fleuri de son défunt mari exposé au beau milieu du laboratoire. Peut-être regretta-t-il quelque part le sort que lui réserva l'étreinte de Rempart. L'effet de l'adrénaline commandait toujours à son corps, et l’extrême vigilance toujours aux réactions de LK mid LVI modèle GINAZ. Aussi fut-il incapable d'émettre la moindre remarque quand la femme fut arrachée de nouveau au seul repère qu'il lui restait. Le regard du jeune homme plongea alors vers sa main, cherchant certainement un propre point d'accroche, il y trouva l'éclat rougeoyant du reflet des torches sur l'acier damassé de sa lame. Pendant ce temps le lieutenant sembla tout aussi absorbé, mais par la fresque et ses entailles confuses.
A nouveau le crépitement d'une fusée le remet directement en tension. Obéissant aux ordres muet de son officier, la main affermie sur la poignée habillée de cuir de sa partenaire, le soldat Varun s'avance vers la porte du dernier local.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Leur regard se fixe rapidement sur l’objet central de la pièce : une série de cellules métalliques robustes. Cependant, contrairement à ce qu’ils auraient pu imaginer, aucun être humain ne semble être retenu ici.

À l’intérieur des cellules, c’est une autre forme de vie qui capte immédiatement leur attention : une plante gigantesque, d’un vert inquiétant et d’une taille impressionnante. Elle semble contenue dans une cellule sous vide, ses immenses racines et tentacules apparemment en état de stase, flottant à l’intérieur comme si elles cherchaient à s’échapper. Cette créature végétale dépasse de loin tout ce qu’ils avaient vu jusque-là. Il est évident que c’est elle, la mère de toutes les autres plantes qui ont semé le chaos dans le complexe.

Les tentacules, épaisses et sinueuses, se meuvent imperceptiblement, rappelant des défenses animales. Elles semblent conçues pour protéger la plante, agissant presque comme un mécanisme défensif prêt à réagir à la moindre menace.

[Bill MacFotia]

psssschhhhhhhh -- Les fusées volent encore une fois dans tous les recoins. Les lueurs rougeâtres restent toujours aussi faiblardes mais rassurantes quant à ce qui peut trainer dans l'ombre. Les autres cellules sont méthodiquement fouillées, de manière plus que professionnelle comme si les deux hommes espèrent repousser le plus tardivement possible la confrontation avec ça... Aucune trace du dernier scientifique. Bill relâche un peu sa garde. Non pas qu'il soit plus à l'aise, c'est même tout le contraire, mais si quelque chose doit arriver, cela viendra forcément de ce machin vert. Et c'est toujours réconfortant de connaître son véritable ennemi. Une sensation étrange, bien sur, mais il pourrait le pointer du doigt et le crier au reste du monde. "C'est lui qu'a foutu le bordel ! Butez-le !". En attendant, l'officier, toujours silencieux, passe le dos de sa main sur son front qu'il estime trempé de sueur. Son gant ne rencontre que le pastique froid de son masque à gaz. "Et voilà Maman Plante..." seront les uniques paroles qui s'échapperont de ses lèvres entrouvertes. Il laisse retomber sa dextre le long de son flanc.

Bill déglutit péniblement. Le spectacle est à la fois horrifique et magnifique. Des milliers de pensées traversent son esprit. La détruire ? La ramener ? La sauver ? Abandonner ? ... De ce qu'il a pu voir, les applications pourraient être innombrables. Une arme chimique qui laisse la population d'une ville s'auto-détruire -- ou se bouffer si le cannibalisme confirme être l'un des effets secondaires majeurs. Une planète entière qui succomberait à ces spores hallucinogènes. Ou un simple poison particulièrement efficace qui entrainerait une mort rapide mais particulièrement douloureuse, ou bien de longues et pénibles hallucinations qui jetteraient à l'asile n'importe quel quidam, quel que soit son rang et sa puissance. Une lente inspiration réflexive, suivi d'une loooooongue expiration. -- De toute façon, il n'aime pas la salade. -- Bill détache le fusil mitrailleur et le fourre dans les mains d'Hugo. Même si ce n'est pas l'arme d'expertise du Caporal, il est tout à fait capable de s'en servir de manière efficace, surtout sur de si courtes distances. "Si la porte bouge et qu'un de ses tentacules ne fait que mine de m'regarder salement, tu l'dégommes." Une brève inspiration... -- Et puis il aime bien faire péter des trucs -- ... et il s'approche de la cellule de Maman Plante.

Les mains moites du Lieutenant déposent son sac à dos sur le sol. Il semble hésiter un instant, non pas sur la décision qu'il a prise, mais sur la façon la plus pratique de le faire. Finalement, il plonge ses mains dans l'ouverture et sort à peu près tous les explosifs qu'il a apporté. Un par un, il les extirpe de leur sac hermétique et les dépose devant lui sur le sol. L'officier prend le temps de les regarder avant de se saisir des uns et des autres d'une main experte et de les apposer contre la porte de la cellule de la plante en un schéma complexe. Les détonateurs sont rapidement installés. Des fils sont tirés. Au bout de cinq longues minutes, Bill se relève, récupère son sac, et part rejoindre Hugo. Il regarde son chef d’œuvre d'un air visiblement satisfait. "Si la porte s'ouvre sans moi, il ne restera que des cendres." dit-il en guise d’explication.

Quelques instants plus tard, les deux soldats se retrouvent au niveau de la porte d'accès à la salle d'analyses des fonds sous-marins.(5)

[Bill MacFotia]

Les portes s'ouvrent silencieusement. La pièce est faiblement éclairée par un générateur de secours qui semble toujours fonctionner. Des lueurs bleuâtres s'échappent d'ampoules situées au niveau du sol, parfaitement en adéquation avec la fonction de cette pièce : les fonds sous-marins. Quatre aquariums géants trônent au centre de la zone. La plupart sont vides. Le dernier est brisé et l'eau de son contenu s'est répandu sur le sol formant une flaque noirâtre et nauséabonde. Plusieurs consoles bipent et tutent. Des écrans clignotent. La rupture d'énergie semble proche.

Cette pièce parait tellement calme. Presque rafraichissante par rapport au reste du complexe. La folie ici si prégnante semble ne pas avoir atteint ce havre de paix. -- Ou bien ?.

"Je me balance." -- Criii Criii -- "Et je me balance." -- Criii Criii --. l'officier de la maison Lycaeus ouvre la bouche d'ébahissement en voyant le spectacle qui se déroule devant lui. "Et nous nous balançons." Une longue balançoire est accrochée au plafond entre les aquariums et une jeune femme effectue de longs aller-retour grinçants. "C'est un plaisir immense." -- Criii Criii --. Bill se tourne Hugo les yeux écarquillés. Il sent un rire dément poindre au fond de sa gorge. -- Criii Criii -- "Et on a vraiment l'air..." Elle s'élance avec ardeur d'un bout à l'autre de la pièce, tendant les jambes d'un geste expert lorsqu'il le faut et cambrant le dos pour relancer la machine qui ne cesse de poursuivre ses aller-retour sans fléchir. -- Criii Criii -- Depuis combien de temps est-elle là ? Des heures ? Des jours ? Nul ne saurait-le dire. -- Criii Criii --Excepté un physique plutôt émacié qui dénote de son manque de nutrition, elle semble en assez bonne forme physique. -- Criii Criii -- Enfin, comprendre pas de lacération, mutilation, ou de gerbes de sang sur son uniforme... "Et ron petit patapon...."-- Criii Criii.

Bill effectue un pas en avant dans la salle. -- Criii Criii -- Déstabilisé par la situation, il se décide finalement à prendre la parole d'une voix hésitante. "Euh... madame ?" -- Criii Criii -- Les yeux vides de la jeune femme semblent se fixer dans la direction des soldats. "Ah vous voilà James ! Mon carrosse est-il prêt très cher ?" -- Criii Criii -- Le Lieutenant cligne brièvement des yeux sous son masque à gaz. "Ah euh... Oui." dit-il enfin, sentant une opportunité.-- Criii Criii -- "...Madame." Il se racle la gorge.-- Criii Criii -- "Si vous voulez bien m'suivre..." dit-il en désignant la sortie de la pièce qui mène en direction de l'ascenseur. -- Criii Crc... -- La jeune femme saute prestement sur le sol de la pièce. "Vous n'avez pas oublié mes effets comme la dernière fois, n'est-ce-pas ?" Bill se dirige lentement vers la porte sans jamais quitter la jeune femme des yeux. "Erm.. Bien sûr que non. Vous pourrez l'vérifier vous-même." dit-il en ouvrant la porte et tendant la main en direction du sombre couloir d'un geste qui se veut rassurant. -- psssschhhhhhhh -- La lueur rougeâtre de la fusée éclaire un peu mieux l'espace, ne révélant rien d'autre qu'un simple corridor désert qui mène à la salle à manger (3). La jeune femme fronce les sourcils un bref instant puis semble se détendre et dépasse Bill pour s'engager dans le couloir.

Quelques instants plus tard, les deux soldats se retrouvent à l'étage dans le corridor principal et se dirigent vers la sortie du complexe scientifique tandis que la jeune femme danse et chante à tue-tête en les précédant de quelques mètres.

[Karasu]

Soren regarde la zone qu"il a ouvert dans la masse de lianes, de feuilles et d'autres choses verdâtres qui remplissent la pièce.

-" Bon ... On doit être à peu près au milieu de cette merde ... J'ai jamais vu un bordel pareil ... Les bagarres de ruelle à côté, c'est ... Comment dit le connétable, déjà, Caraugh ?

Il tourne la tête vers le jeune homme.

-" De la danse de salon, lieutenant".

-" De la danse de salon, C'est ça. Merci, Caraugh ".

Un des marins arrive à ce moment là avec deux bidons de carburant et un détonateur avec un pain de C4. Soren l'aide à déposer l'ensemble bien au centre et prépare la mise en place avec lui. Il actionne ensuite son communicateur.

-"Gunnar à Joker. On a piégé la boîte à bégonias. Maintenant vous n'avez plus qu'à ramenez vos miches pour qu'on lance l'affaire. J'extraie mes gars et on ramasse le goinfre et le macchabée en route. Je reste en sécurité arrière en cas de visite et je déclencherai à votre retrait. Gunnar terminé !".

[Dahey]

LK mid LVI modèle GINAZ fulminait. - Ordure de lieutenant ! L'officier l'avait sans détour fait congédier, elle et ses caprices d'adolescente, dans sa chambre dont le capitonnage étouffait toutes protestations. Comment avait-il pu oser la faire remplacer par une vulgaire arme à feu ? Aussi obèse fut-elle. Pire, sa fureur redoubla quand elle entendit quels égards il prenait avec une autre jeune fille, une petite créature ingénue à la balançoire.

Les bras empesés par une arme trop lourde à son gout, Hugo, de son côté, avait été pris de court par chacune des découvertes successives et qui l'avaient plongé dans ce double état aberrant, vigilant et dérouté à la fois. Machinalement il avait gravit les échelons les ramenant au niveau émergé, soumettant, cette fois, aussi bien le fusil que sa lame aux soubresauts d'une ascension graduée. Puis ses bottillons avaient escortés l'officier et la dernière rescapée, aliénée elle aussi, d'un pas déroulé, martial, qui l'empêchait d'être lui même happé par ses propres crises d'angoisses.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Après avoir sécurisé les lieux et récupéré le personnel encore en vie, l'heure est venue pour Bill, Hugo, Soren, et le reste de l'équipe de mettre en œuvre le plan final. Les plantes, qui ont semé la destruction dans la base sous-marine, doivent retourner là d'où elles viennent : les abysses océaniques.

L'équipe se regroupe à l'extérieur, loin du complexe. Les ordres sont donnés. Le compte à rebours s'enclenche. 10... 9... 8... La tension monte alors que le temps s'égrène, chacun réalisant que cette mission est sur le point de se conclure. Puis, une détonation sourde secoue les profondeurs. L’explosion illumine brièvement l'eau au-dessus du complexe, suivi d'un grondement résonnant à travers la base, réduisant les plantes et tout leur environnement à néant. Les épaves de l'installation disparaissent dans le bleu infini de l'océan, leur menace éradiquée.

Avec cette action, tout le personnel contaminé ou potentiellement affecté par les spores hallucinogènes est immédiatement placé en quarantaine, pour éviter toute propagation du danger. Chaque individu est pris en charge pour évaluation et traitement, sous la stricte observation des équipes médicales. Bien que la base soit détruite, le souvenir des événements marquera profondément ceux qui ont survécu à cette confrontation cauchemardesque, rappelant à l'équipe que les abysses de l'océan cachent encore de nombreux secrets inexplorés.

Ce qui est sans doute pour le mieux !