Yiajmhat a écrit : ↑13 oct. 2024, 16:07
[…]
Une
femme qu'il suppose du personnel médical, perchée sur l'épaule d'un
homme qu'il ne reconnaît pas, font face à la silhouette de la
Musicienne délestée de son biwa caractéristique dont il ne reconnaît que le kuraïmoiré sombre et le crin rebelle. La traînée lumineuse s'étend sur les
scientifiques dont les lits accotent la paroi fenêtrée et ce trio en étrange posture.
—
... Qui est-ce ? demande alors instinctivement le basané en constatant de fait la posture discutable de cette femme sur l'épaule de celui qu'il considère encore comme un inconnu, faute de lui avoir un jour adressé la parole.
Le scalpel qu'il maintient dans sa paume, aussi couvert soit-il en l'état puisque péniblement enroulé dans un masque chirurgical ensanglanté, représente néanmoins une menace de plus. Le comportement du vothian n'est pas erratique, mais saurait tout aussi bien le devenir et mettre l'Artiste dans une position plus que délicate.
Athis a écrit : ↑13 oct. 2024, 23:57
[…]
Bien vite avec une vision retrouvée elle pu discerner Zak'm et Siltaar, ce qui la rassura instantanément. Depuis sa nouvelle position et profitant d'un rayon de lumière, il lui sembla apercevoir un peu plus loin le pâtissier du palais, Imann. Mais fait étrange... il portait quelqu'un sur ses épaules... un visage familier et aimé... celui de sa meilleure amie d'enfance...
—
Amaléa ?!... Bredouilla-t-elle, incrédule, en écarquillant ses prunelles.
Pactole a écrit : ↑14 oct. 2024, 18:43
Il se stoppa devant
Siltaar, première à barrer sa fuite et l'attaqua, tentant une lacération verticale de l'aine à la gorge. Il frappait pour tuer.
Les recoins de sa vision panoramique mouchetés par l'intrusion hallucinée de quelque spectre du passé revenu la hanter, le cerveau de
Siltaar n'actualise qu'avec un iota de retard l'entrée en scène, conjointe,
de Zak'm et d'Athis. Un coup d’œil lui fait d'ores et déjà apprécier la présence d'un second scalpel qui, bien que l'aiguisé de sa lame soit étouffée par la matière feutrée du masque, n'en reste pas moins une arme avec laquelle elle devra peut-être composer.
Ce quart de seconde d'inattention s'avère de trop, car
Imann, toujours aux prises avec ses propres démons oniriques, passe à l'attaque. La lame létale de son scalpel lacère l'espace entre elle et lui. L'urgente tentative d'esquiver la folle et insidieuse offensive du maître-pâtissier se solde par un recul maladroit de
la Musicienne, son dos percutant le buste massif du
basané venu à sa rencontre. L'outil chirurgical trouve malgré tout sa voie et pourfend le ténébreux tissu de son kuraïmoiré, de l'aisselle gauche à la clavicule. Une fissure parfaite qui révèle la pâleur hiémale de sa peau et qui se gorge aussitôt de fleurs de sang. L'Artiste se raidit sous l'aiguillon de la douleur qui injecte son torrent d'adrénaline en ses veines.
Passé le choc,
Siltaar réagit et bondit sur son assaillant, aussi inconscient de ses actes soit-il. Vive comme l'éclair, elle le frappe au plexus pour lui couper le souffle. Sous le heurt brutal,
Imann se plie en deux, la pauvre
Amalea libérée de son ravisseur chutant rudement sur le sol. La main assassine se voit agrippée et coupée dans son énième élan de frappe meurtrière, cependant que, tel un fantôme, elle se retrouve déjà dans son dos pour lui imposer une clef de bras. Si d'aventure,
le maître-pâtissier hurle sa souffrance, peu lui chaut en vérité, car elle lui fait plier le genou avant de l'assommer d'un terrible coup de coude.
Blême, le souffle court, échevelée et ensanglantée,
Siltaar l'observe froidement glisser à terre, sans connaissance.