Le vent froid, l'eau glacée, les embruns et une profusion de roches, souches et autres dénivelés agressifs, toute cette partie de la côte était un lieu propice à la méditation ou à l'entraînement. Souffle, agilité, force, souplesse, endurance ... Tout pouvait être mis à l'épreuve dans ce lieu quasiment pas fréquenté, surtout pas à cette heure très matinale. On pouvait aussi y profiter du calme (relatif si l'on considère le bruit sourd du vent et des vagues) ) pour réfléchir et se ressourcer. C'est à cela que Soren venait de passer de longues minutes après son entraînement matinal auquel il s'efforçait de consacrer régulièrement du temps quand les exigences du service de la Maison Lycaeus le lui permettait. Assis en tailleur sur un rocher, torse nu et les yeux fermés, il était resté immobile malgré les éléments peu accueillants de l'endroit comme s'il ne sentait ni la bise mordante ni les gouttes d'eau de mer qui lui dégoulinaient dessus et trempaient le pantalon de toile qu'il portait toujours pour ces séances et qui indéniablement avait connu des jours meilleurs avec ses traces de boue, de sang et de sel. Un oeil averti aurait pu remarquer que parmi les différentes marques, brûlures et cicatrices qui recouvraient son corps massif, quelques nouvelles griffures, coupures et autres bleus et contusions s'étaient rajoutés, fruits de la session du jour mais amenés à disparaître assez vite.
Il se leva enfin et sauta au sol d'un geste svelte, allant rechercher dans les anfractuosités de la côte un sac de toile huilée dont il sortit de quoi se sécher puis ses vêtements et chaussures une fois prêt. Il venait toujours avec une tenue de civil lambda même si ces vêtements étaient clairement des pièces pratiques, portées par chasseurs, ouvriers ou pêcheurs : résistantes, solides, confortables mais pas conçues pour être élégantes ou sophistiquées.
Il repartit en direction de la ville en grignotant un morceau de viande séchée et en se désaltérant avec l'eau de sa vieille gourde de peau. Arrivé sur une petite ligne de crête, il resta quelques instants à regarder Seirithan et ses enceintes, cet endroit qui était devenu son foyer alors qu'il en ignorait totalement jusqu'à l'existence il y a encore quelques années. Après ce moment d'introspection, il descendit rejoindre le flot entrant par une des portes : ouvriers et paysans allant travailler, commerçants et camelots rejoignant le marché, visiteurs divers et voyageurs ... Il aimait bien les observer dans leur vie quotidienne même si l'oeil du membre de la sécurité intérieure de la Maison n'était jamais loin sous celui du citoyen curieux qu'il était dans ces moments de calme alors qu'il rejoignait son poste.
Il se leva enfin et sauta au sol d'un geste svelte, allant rechercher dans les anfractuosités de la côte un sac de toile huilée dont il sortit de quoi se sécher puis ses vêtements et chaussures une fois prêt. Il venait toujours avec une tenue de civil lambda même si ces vêtements étaient clairement des pièces pratiques, portées par chasseurs, ouvriers ou pêcheurs : résistantes, solides, confortables mais pas conçues pour être élégantes ou sophistiquées.
Il repartit en direction de la ville en grignotant un morceau de viande séchée et en se désaltérant avec l'eau de sa vieille gourde de peau. Arrivé sur une petite ligne de crête, il resta quelques instants à regarder Seirithan et ses enceintes, cet endroit qui était devenu son foyer alors qu'il en ignorait totalement jusqu'à l'existence il y a encore quelques années. Après ce moment d'introspection, il descendit rejoindre le flot entrant par une des portes : ouvriers et paysans allant travailler, commerçants et camelots rejoignant le marché, visiteurs divers et voyageurs ... Il aimait bien les observer dans leur vie quotidienne même si l'oeil du membre de la sécurité intérieure de la Maison n'était jamais loin sous celui du citoyen curieux qu'il était dans ces moments de calme alors qu'il rejoignait son poste.
