[CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

[Comète]

Garrik Senn, aux côtés de Soren, avance d’un pas déterminé lorsqu’ils croisent Keith et Imann. Le regard de Garrik se pose immédiatement sur le docteur, et il esquisse un sourire rassurant avant de s’adresser à lui d’un ton apaisant :

— « Docteur Carlyle, tout va bien. Votre femme et vos enfants sont à la baie médicale pour un simple check-up. Vous pourrez les rejoindre dès que tout sera en ordre. »

Garrik, sensible à l'émotion du moment, pose brièvement une main ferme mais réconfortante sur son épaule, puis jette un coup d'œil discret à Soren.

— « Je vous laisse entre de bonnes mains, » murmure-t-il avant de s’éloigner en entraînant Imann à ses côtés, lui laissant une opportunité d’aborder Keith en privé.

Keith avance d'un pas déterminé et inquiet, suivi de près par Imann Kand, lorsqu'il est halté par la rencontre avec Garrik Sen et Soren Gunnar. Il capte immédiatement le regard du Connétable et l'esquisse de son sourire. Quand bien même celui-ci tente de se montrer rassurant, lorsqu'il s'agit de sa progéniture, le scientifique peut être plutôt imperméable à ce genre de consolation. Quoique quelque peu intimidé par ces figures d'autorités aux allures puissantes, Keith fustige à l'intérieur. Par respect pour l'homme et pour son rang, il le laisse terminer mais ne manque pas de lui jeter un regard confus et désapprobateur lorsque sa main vient s'apposer sur son épaule, avant de s'éloigner avec sa première escorte.

Le docteur Carlyle fixe ses yeux gris-bleu sur Soren, inquisiteurs. Il prend la parole sans la demander :

« Non, tout ne va pas bien Adjoint Gunnar. On me prend par l'épaule en m'évoquant une surprise pour ma femme et mes enfants dans les cuisines. Puis on me parle d'événements ayant eu lieu dans les jardins, d'une ambiance DÉ-LÉ-TÈRE. » Souligne-t-il. « Et maintenant la baie médicale ?! » Il se mord la lèvre inférieure, tentant de se contenir du mieux qu'il peut. « Je ne doute pas une seule seconde être entre de bonnes mains, mais qu'est-ce que cela veut dire "Quand tout sera en ordre" ? J'exige de voir mes enfants et mon épouse immédiatement. Oh ! Et peut-être serait-il avisé de m'expliquer ce qu'il se passe également. »

Les bras du chercheur ses croisent, son ton est plus alarmé qu'impérieux, mais le fait d'être dans l'ignorance l'angoisse terriblement et le rend plus brave et autoritaire qu'il ne devrait l'être.

[Anthinéa]

Elle reprit donc son service dans la salle de réception.

Cette histoire d'invités de dernières minutes qu'on semblait attendre, l'intriguait et l'inquiétait tout autant. La femme en fuite restait en danger. Allait t elle s'en prendre à ces mystérieux personnages attendus ? Possible, mais ne pouvait rien y faire pour l'instant.
Elle circulait parmi les invités en tâchant de glaner le sentiment de ceux ci sur la soirée, leurs inquiétudes éventuelles, bref l'état d'esprit de ces gens et les informations qu'ils possédaient. Un travail basique mais nécessaire. Les évènements des jardins avaient ils filtré et des quelle mesure ?.
Avec un peu de chance, elle apprendrait quelque chose d'utile.

[Pactole]

— « Nous avons vérifié chaque lame, chaque dard, chaque éventualité de danger matériel. Mais toi, avec tes ... compétences particulières… vois-tu quelque chose que nous aurions pu négliger ? Une autre forme de menace ? »

La question est posée avec calme, mais le sous-entendu est clair : Garrik se demande si des dangers moins visibles, plus subtils, pourraient encore planer.[/justify]

"Depuis hier, je scrute les cuisines. Je peux affirmer que les plats qui en sortent sont cleans. Dans la salle de réception, je n'ai senti aucune odeur étrange, ni rien vu qui ne me mette en alerte. Avec les détecteurs, je pense que nous pouvons écarter la menace du poison à l'intérieur du palais. Quant aux extérieurs, aucune idée." Répondit Imann.


Vous avez une idée en tête?

[Encres Nomades]

Elara prend la parole en premier, son ton toujours chaleureux, presque maternel :

— « Vous êtes décidément pleine de surprises, ma chère. Non seulement vous enchantez les âmes avec votre musique, mais voilà que vous excellez également dans l’art de la création. » Elle pose une main délicate sur son ventre, ajoutant avec un sourire complice : « Une cinquième corde ? Je trouve cette initiative fascinante. Ce caprice d’artiste, comme vous dites, est sans doute ce qui rend votre œuvre si singulière. Peut-être aurons-nous le plaisir de découvrir un jour d’autres de vos créations. »

Les favorables dispositions de la Comtesse Elara à son égard, au même titre que cette litanie de compliments dont la jeune parturiente ne cesse de l’encenser, ont l’effet d’une cuillerée de miel saturé de sucre qu’elle aurait avalée de travers. Quand bien même ces agréables sentences nourrissent sa fierté teintée de pudeur, Siltaar n’est guère touchée. Au contraire est-elle embarrassée par ce discours à deux voix dont elle perçoit les accrocs bossuant la trame faussement innocente : la critique détournée qui vise à souiller l’image de la Maison Lycaeus, à en condamner l’existence, à en fissurer le mortier de ses pierres fondatrices.

— Il s’agit surtout d’une initiative-… Pratique. Une corde supplémentaire signifie un spectre de notes plus large, plus varié-… Un peu comme si-… Hm, j’enrichissais le vocabulaire de mon instrument, voyez-vous ? Sa senestre s’évade vers le large manche, effleure les cordes jusqu’à se jucher sur l’une des chevilles dont elle agace le relief. Ainsi-… Plus de notes jouées, plus de mots qui s’y rattachent, et-… Plus de diversité émotionnelle. Elle conclut son argument sur un vague haussement d’épaules.

Thaddeus se tourne légèrement vers Elara, avant de revenir à Siltaar, son ton se faisant plus sérieux :

— « Quant à nos abbayes et couvents, ils sont effectivement des trésors de notre domaine, des lieux de paix et de spiritualité. Vous y trouverez une sérénité qui, je l’espère, pourra vous offrir une perspective différente des... dynamiques que vous pourriez rencontrer ici, sur Lykos. »

Elara reprend aussitôt, voulant apaiser l’atmosphère que son mari vient de légèrement alourdir :

— « Vous seriez la bienvenue, bien entendu, pour y jouer ou simplement pour vous imprégner de l’atmosphère paisible qui y règne. Nos portes vous sont ouvertes. »

Leurs regards bienveillants, mais attentifs, se fixent sur Siltaar, attendant sa réaction à cette invitation, tout en mesurant soigneusement les sous-entendus qu’ils lui ont laissés entendre.

Hélas ! c’est sans compter sur l’insistance à peine maquillée de l’époux Nyrion. La jeune Musicienne esquisse un rictus qui se veut clairement traduire que le Comte Thaddeus s’est engagé plus qu’il n’aurait dû sur le sensible sujet qu’il ne peut ouvertement aborder. De fait, Siltaar relève les yeux, dont elle celait l’éclat d’une contrariété assourdie sur le précieux biwa. Ses prunelles fustigent le noble de leurs javelots de métal glacé.

— J’entends votre requête qui est-… Très intelligible à mon oreille profane. Elle marque un temps qui semble durer une éternité alors qu’elle maintient le regard de Thaddeus Nyrion dans les filets argentés de sa mire à la fixité de pierre. J’y réfléchirai. En temps voulu.

[Karasu]

Soren regarde Keith avec un air las, soupirant légèrement.

-" Hmmm ... Bien ... Déjà, vous n'avez rien à exiger. Donc vous ne faites pas l'enfant, nous avançons et je vais vous expliquer en chemin ".

Tout en progressant dans les couloirs, il explique à voix mesurée les choses au scientifique.

-"J'entends bien que la situation soit réellement imparfaite et difficile pour vous mais les choses se déroulent selon le protocole établi avec la maison Varykino, car nous ne sommes pas chez nous. Nous ne faisons donc pas ce que nous voulons. Pour dissiper vos doutes, dans un premier temps, votre femme et votre fille vont bien, elles ne sont pas blessées même si je ne doute pas que la situation à laquelle elles ont été confrontées n'a pas été simple pour elles. Comme l'a dit le connétable, elles sont en train d'être visitées pour un simple check-up donc il semblerait qu'il n'y ait plus de souci de ce côté là ".

Il vérifie l'absence d'oreilles indiscrètes aux alentours.

-" Des éléments que je peux vous donner, un incident a eu lieu dans les jardins avec des individus infiltrés qui ont tenté de s'emparer de votre femme et votre fille, semble-t-il pour les enlever. L'action a été un échec. Nous sommes en train de renforcer votre sécurité et en parallèle, nous essayons de démêler la situation et de comprendre les motifs de ces gens mais nous manquons d'éléments de départ. Je ne vais pas vous apprendre à quel point les luttes de prééminence politiques, économiques, scientifiques, militaires et diplomatiques sont féroces entre guildes, entre maisons. Les causes peuvent être multiples. Mais concernant votre famille, rien n'a attiré votre attention ces derniers mois ? Des rencontres inhabituelles ? Des faits sortant de l'ordinaire ? En fait, l'ensemble des éléments pouvant mettre en lumière les circonstances de cet incident est capital pour nous parce que tout élément qui pourrait nous aider à éviter qu'un évènement aussi inacceptable se reproduise est primordial. Bien entendu, nous ferons le maximum pour laisser à votre épouse et votre fille le temps de se remettre et bénéficier d'un repos bien mérité mais elles détiennent peut être aussi des indices cruciaux qui pourraient nous permettre d'identifier ces malfaiteurs et de faire taire définitivement ce groupe. Donc si incidemment, l'une ou l'autre vous livrait quelque chose d'intéressant, merci de nous le faire passer au plus vite ".

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Elle reprit donc son service dans la salle de réception.

Cette histoire d'invités de dernières minutes qu'on semblait attendre, l'intriguait et l'inquiétait tout autant. La femme en fuite restait en danger. Allait t elle s'en prendre à ces mystérieux personnages attendus ? Possible, mais ne pouvait rien y faire pour l'instant.
Elle circulait parmi les invités en tâchant de glaner le sentiment de ceux ci sur la soirée, leurs inquiétudes éventuelles, bref l'état d'esprit de ces gens et les informations qu'ils possédaient. Un travail basique mais nécessaire. Les évènements des jardins avaient ils filtré et des quelle mesure ?.
Avec un peu de chance, elle apprendrait quelque chose d'utile.

La salle de réception brille sous les lustres, les convives rient et bavardent dans un éclat de luxe. Nedy circule avec discrétion parmi les invités, ses yeux scrutant chaque visage, son ouïe à l'affût de conversations qui pourraient trahir des inquiétudes. Elle espère capter un écho dans la foule. Mais la réalité des discussions est bien différente. Un couple en grande conversation vante la splendeur des jardins, louant la beauté des parterres floraux. Un homme, manifestement impressionné, affirme :

— « Les roses blanches, là-bas, sont absolument divines. Rien de tel pour passer un accord important dans un cadre si raffiné. »

Plus loin, une femme coiffée de perles soupire lourdement :

— « Et puis, imaginez-vous ! J’étais là, dans ce fourré, pour une petite… escapade privée, si vous voyez ce que je veux dire, et voilà qu’un domestique surgit ! Scandaleux ! »

Des éclats de rire saluent ses paroles, et un murmure d’assentiment parcourt le groupe autour d’elle. Nedy n'entend rien qui fasse référence à ce qui s’est réellement passé dans les jardins. Les intrigues restent invisibles aux yeux de la majorité des invités, qui se concentrent sur des commérages mondains. A dessein ?

— « Et avez-vous vu Madame de Rosengard ? Elle n’a pas cessé de refaire son maquillage toute la soirée. Pourquoi venir à une réception si c’est pour passer son temps à se contempler dans un miroir ? »

— « Ah, et cet homme là-bas, Lord Trantor, a fait comme s’il ne me reconnaissait pas ! J’étais outré ! Imaginez, ne pas saluer quelqu’un avec qui il dîne chaque semaine ! »

Si les événements des jardins ont filtré, ce n’est certainement pas dans les conversations de ce genre. Les préoccupations des invités semblent bien éloignées des dangers réels, et pour l’instant, Nedy ne perçoit aucun signe d’alarme concernant la mystérieuse femme en fuite. Cependant, elle continue son tour, ses sens en alerte, espérant capter quelque chose de plus substantiel.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Vous avez une idée en tête?

Garrik se frotte le menton d'un geste pensif, scrutant l’horizon comme s’il cherchait à percer le mystère au-delà des murs de la salle de réception. Sa frustration est palpable alors qu'il répond à Imann.

— Justement, non, je n'ai pas d'idée précise, et ça me rend complètement dingue, avoue-t-il, un soupir de frustration échappant de ses lèvres. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose que nous avons manqué, une anguille sous roche que nous ne parvenons pas à débusquer.

Il marque une pause, le regard perdu dans la contemplation de la foule qui se meut comme un dédale complexe de costumes et de conversations.

[Comète]

Soren regarde Keith avec un air las, soupirant légèrement.

-" Hmmm ... Bien ... Déjà, vous n'avez rien à exiger. Donc vous ne faites pas l'enfant, nous avançons et je vais vous expliquer en chemin ".

Tout en progressant dans les couloirs, il explique à voix mesurée les choses au scientifique.

-"J'entends bien que la situation soit réellement imparfaite et difficile pour vous mais les choses se déroulent selon le protocole établi avec la maison Varykino, car nous ne sommes pas chez nous. Nous ne faisons donc pas ce que nous voulons. Pour dissiper vos doutes, dans un premier temps, votre femme et votre fille vont bien, elles ne sont pas blessées même si je ne doute pas que la situation à laquelle elles ont été confrontées n'a pas été simple pour elles. Comme l'a dit le connétable, elles sont en train d'être visitées pour un simple check-up donc il semblerait qu'il n'y ait plus de souci de ce côté là ".

Il vérifie l'absence d'oreilles indiscrètes aux alentours.

-" Des éléments que je peux vous donner, un incident a eu lieu dans les jardins avec des individus infiltrés qui ont tenté de s'emparer de votre femme et votre fille, semble-t-il pour les enlever. L'action a été un échec. Nous sommes en train de renforcer votre sécurité et en parallèle, nous essayons de démêler la situation et de comprendre les motifs de ces gens mais nous manquons d'éléments de départ. Je ne vais pas vous apprendre à quel point les luttes de prééminence politiques, économiques, scientifiques, militaires et diplomatiques sont féroces entre guildes, entre maisons. Les causes peuvent être multiples. Mais concernant votre famille, rien n'a attiré votre attention ces derniers mois ? Des rencontres inhabituelles ? Des faits sortant de l'ordinaire ? En fait, l'ensemble des éléments pouvant mettre en lumière les circonstances de cet incident est capital pour nous parce que tout élément qui pourrait nous aider à éviter qu'un évènement aussi inacceptable se reproduise est primordial. Bien entendu, nous ferons le maximum pour laisser à votre épouse et votre fille le temps de se remettre et bénéficier d'un repos bien mérité mais elles détiennent peut être aussi des indices cruciaux qui pourraient nous permettre d'identifier ces malfaiteurs et de faire taire définitivement ce groupe. Donc si incidemment, l'une ou l'autre vous livrait quelque chose d'intéressant, merci de nous le faire passer au plus vite ".

Keith acquiesce, respectueux de l'autorité du brave de la Maison Lycaeus. Il entame donc la marche avec ce dernier, attentif.

Il progresse aux côtés de Soren dans les dédales du palais. Au fur-et-à-mesure de leur parcours discret et surtout des explications de son interlocuteur, le scientifique se détend peu à peu. Il écoute consciencieusement le rapport de l'Adjoint au Connétable et porte intérêt à son enquête.

« De prime abord, je tiens à vous remercier pour votre transparence. Je me doute bien que nous ne sommes pas chez nous ici et que nous devons observer certaines conventions. Je vous fais confiance sur la prise en charge de ma famille, mais comprenez aussi mon inquiétude. Du moins, je sais quelque part en moi que mon épouse n'aurait jamais permi que l'on fasse le moindre mal à l'un de nos enfants. Et je sais aussi qu'il faudrait être bien mal avisé pour la défier. »

Il marque une pause, brève.

« Pour le reste, rien ne fut digne de mon attention ces derniers mois. Rien d'irrégulier ou d'insolite que ce soit dans mes rencontres ou dans le déroulement de mes journées. Salistra a toujours été très secrète, mais elle ne m'aurait pas caché le pressentiment d'un quelconque danger. C'est une femme autrement clairvoyante. Notre famille connaît une certaine sérénité sous le giron de la Maison Lycaeus. De mon point de vue, rien ne justifierait cette attaque sur ma fille et mon épouse. Et si d'aventure l'une d'elles venait à me confier quelque chose pouvant vous aider, je vous le transmettrai sans aucune hésitation. Et j'espère que le Connétable et vous-même êtes bien conscients que la famille Carlyle n'oserait jamais mettre en péril sa loyauté envers son foyer, ne serait-ce qu'en camouflant des informations. Peut-être qu'une mère accompagnée d'enfants paraissait une cible idéale, en dehors du tumulte de la Grand-Salle. Qui a déjoué cette tentative d'enlèvement ? »

Keith fixe Soren, curieux.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Soudain, l’atmosphère change imperceptiblement, comme si un courant invisible traversait le domaine depuis les eaux du lac jusqu'à la salle de réception. Le brouhaha des conversations se tarit lentement, les regards se tournant vers l’entrée quand un groupe de six femmes, d'une adolescente d'une quinzaine d'années à peine à une plantureuse quarantenaire, pénètrent dans la salle, attirant l’attention de tous comme si elles apportent avec elles une aura mystique. Elles auront à peine porter un regard à Soren et Keith en traversant le couleur devant eux, pas plus que pour Imann et Garrik lorsqu'elles les dépasseront. Plus de chambellan pour les annoncer, mais de toute évidence, elles ont passé l'examen d'entrée de la sécurité des Varykino. Il s'agit sans doute des invités retardataires dont parlait Osian.

Elles présentent une étrange familiarité entre elles en étant toutes profondément différentes. L'une a une peau noire éclatante et des cheveux coiffés en de magnifiques ondulations. L'autre a des cheveux blonds platine et des yeux d’un bleu clair presque transparent. Une dernière encore présente des cheveux noirs corbeau, parfaitement lissés et rehaussés par des ornements en or. Sa peau est d’un brun profond et ses yeux, d’un noir intense. Dans des robes élégantes et révélatrices, les nouvelles venues avancent avec une grâce presque surnaturelle, chacune rivalisant de beauté. Leurs gestes sont précis, calculés, comme s’ils suivaient une chorégraphie invisible. Leur beauté est telle qu'elle défie l’imagination, mais il y a quelque chose de plus profond dans leur présence. Elles ne sont pas simplement séduisantes — elles dégagent une puissance discrète mais palpable, une maîtrise de soi qui intrigue autant qu'elle dérange.

Eirene sort de son post d'observatrice, les sourcils froncés, comme si quelque chose la trouble. Elle tente d'attirer le regarde de ceux qu'elle peut de la Maison Lycaeus, faisant pianoter ses doigts sur son éventail dans le langage secret propre à la Maison. Ceux qui la voient comprendre le message et la mise en garde : “Bene Gesserit”. Sans doute serez vous surpris que même elle vous même en garde contre son ordre. Il est rare d'en voir autant qui n'accompagne pas de Révérende Mère, mais aucune ne semble en porter le titre.

Les invités sont partagés dans leurs réactions. Certains, hommes comme femmes, semblent immédiatement envoûtés, leurs yeux rivés sur les jeunes femmes, capturés par l’aura hypnotique qu’elles dégagent. Des sourires rêveurs apparaissent sur leurs visages, et leurs regards se teintent d’un désir palpable. Il est évident que ces femmes exercent une influence subtile, mais puissante sur leurs esprits. Certains invités murmurent entre eux, échangeant des regards complices, fascinés. Cependant, d'autres, notamment ceux qui connaissent leur réputation, réagissent différemment. Leur méfiance est palpable. On peut voir quelques-uns d’entre eux se raidir, échanger des regards lourds de suspicion à l'entrée de ces "sorcières". Les murmures prennent une autre tonalité dans certains cercles, plus froids, presque dégoûtés, comme si la simple présence venait troubler l’équilibre soigneusement entretenu de la soirée.

Le Comte Nyrion, les lèvres pincées, va jusqu'à couvrir le ventre arrondi de sa compagne comme pour les protéger. Les Sœurs viennent saluer avec grâce le Comte et sa femme, qui se fendront d'un mot de bienvenue rapide se félicitant de recevoir la venue de représentantes d'un ordre si éminent. Althéa paraît au bord de la syncope devant des femmes aussi belles et désirables, jetant des regards aussi bien angoissés à son mari qu'à ses fils. Kaeda la saluera brièvement, de même qu'Osian, mais sans plus. Elles finissent par prendre place parmi les invités, conversant ici et là, déployant leur art de la conversation, tout en restant, comme toujours, à la fois au centre de l’attention et insaisissables.

La soirée reprend son cours petit à petit, s'animant maintenant autours de ces charmantes créatures.

[Yiajmhat]

Alors, menant la brune sirène non loin de la baie vitrée s'offrant à l'empyrée endiamanté, le basané en soutient la paume d'un bras replié contre son estomac, formel dans sa posture.

Elles présentent une étrange familiarité entre elles en étant toutes profondément différentes. L'une a une peau noire éclatante et des cheveux coiffés en de magnifiques ondulations. L'autre a des cheveux blonds platine et des yeux d’un bleu clair presque transparent. Une dernière encore présente des cheveux noirs corbeau, parfaitement lissés et rehaussés par des ornements en or. Sa peau est d’un brun profond et ses yeux, d’un noir intense. Dans des robes élégantes et révélatrices, les nouvelles venues avancent avec une grâce presque surnaturelle, chacune rivalisant de beauté. Leurs gestes sont précis, calculés, comme s’ils suivaient une chorégraphie invisible. Leur beauté est telle qu'elle défie l’imagination, mais il y a quelque chose de plus profond dans leur présence. Elles ne sont pas simplement séduisantes — elles dégagent une puissance discrète mais palpable, une maîtrise de soi qui intrigue autant qu'elle dérange.

...

La soirée reprend son cours petit à petit, s'animant maintenant autours de ces charmantes créatures.

Et de sirène, le réfugié de ne pas en être à sa dernière occurrence, car les battants du couloir principal accoudé à la grand salle s'ouvrent sur une approche pour le moins provocatrice d'une demi-douzaine de femmes revêtant éhontément ce que le désir masculin se prête à aimer. Autrement dit : bien peu de tissu pour bien trop de formes. Le maître d'armes, aussi rigoureux soit-il, est un homme de charme que les mœurs de sa lune tendaient à mépriser, ou tout du moins à exercer d'une bien différente manière. Toutefois, Malkinere et sa réputation libertine furent une bénédiction pour le vothian et sa compagne dont l'attrait ne se cantonnait pas à son intellect. Ainsi, Zak'm ne se prive pas d'un spectacle orchestré afin d'être savouré et conspué tout autant. Les plus vertueux — pour ne pas les juger puritains — seront offusqués par cette entrée dont l'éloquence leur est injurieuse, mais l'étranger visse aussitôt deux forets virides sur la créature dont le teint approxime le sien et dont la crinière charbonneuse lui rappelle nombre de souvenirs d'antan qu'il qualifierait certainement de mémorables.

La tension courant l'assemblée pareille à une décharge électrique le distrait un tant soit peu. En effet, l'une des lois les plus naturelles du Monde Connu se traduit comme suit : les fleurs aux tons les plus vifs ne sont pas les moins dangereuses. Et si le réfugié ignore indécemment les pensées environnantes bourdonnant à la façon d'une ruche excitée, la faible crispation de l'arachnide maintenant son bras lui est d'une clarté limpide. Sa concubine n'était pas de ces femmes à recadrer leur époux à la moindre digression de leur attention, pas plus qu'elle ne se sentait usuellement en danger devant un magnifique spécimen de son espèce, toutefois leur intrusion toucha l'ensemble du contingent d'invités, sans exception.

— Qui est-ce ? demande-t-il du bout des lèvres à sa moitié dont il maintient la dextre, omettant de ce fait qu'il s'agissait d'un groupe plutôt que d'une femme en particulier.

Zak'm ne se préoccupait guère de ses congénères dont les mâchoires râclaient d'ores et déjà le marbre rutilant de la salle de réception. Il convoitait aussi discrètement qu'ouvertement l'une de ces menaces latentes dont les pas résonnaient dans le mutisme relatif couvant les convives de sa chappe, sans se priver d'en déguster le poison du bout des prunelles.