[CAMPAGNE] L’éclat des lames et l’ombre des intrigues

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Puis il tourne la tête pour chuchoter à Imann.

-" Une fois fini, tu lui donne son machin et si possible tu lui donne de quoi roupiller (ou on l'assomme) et tu l'enfermes dans le bureau. On le reprendra plus tard. Il faut tout de suite que tu files prévenir Orla ou la Marquise. Moi je vais aller au feu d'artifice pour vérifier ".

Le chambellan tremble visiblement sous l'avalanche de questions que lui assène Soren. Ses mains moites cherchent désespérément quelque chose à agripper, mais ne trouvent que le vide. Son visage, déjà pâle, vire au blanc cadavérique tandis que son souffle devient de plus en plus saccadé. Les mots de Soren, méthodiques et implacables, le broient comme une presse infernale.

— "Je… Je sais pas !" souffle-t-il d'une voix étranglée, les larmes lui montant aux yeux, son regard fuyant celui de Soren. "C'étaient des masques noirs, je vous l’ai dit… Je sais pas qui ils sont ! Ils avaient tous la même voix, déformée… Comme des ombres. Ils… Ils me surveillaient, partout ! Je… Je devais juste suivre les ordres ! Rien d'autre !"

Son corps se recroqueville légèrement, son visage perlant de sueur. Il se met à respirer plus vite, des gémissements incontrôlables émanant de sa gorge.

— "Y’avait rien de plus ! Je devais rendre malade le personnel et… et… et les contacter ensuite. Ils ont dit que je recevrais des instructions. J’ai jamais eu de noms, rien d’écrit ! J’ai juste suivi leurs… ordres ! Je voulais pas qu’ils me tuent, comme le précédent chambellan…"

Les tremblements de panique s'accentuent, son visage déformé par la terreur. D’un geste tremblotant, il essuie ses yeux inondés de larmes, mais il est incapable de se reprendre.

— "Je… Je sais rien d'autre, je vous le jure ! Je savais pas ce qu’ils préparaient… Je voulais juste vivre !"

Le chambellan se met alors à hyperventiler, son corps se figeant de terreur pure. Puis, soudain, il craque totalement. Dans un éclat de panique incontrôlable, il se fait dessus, comme une ultime manifestation de son incapacité à faire face à la pression implacable de Soren. Ses genoux tremblent, et il tombe presque, incapable de maintenir sa posture face à la tempête d'émotions qui l'assaille.

[Athis]

Erik se fige, l’adrénaline montant en flèche lorsqu’il réalise qu’ils sont pris au piège. Instinctivement, sa main cherche une arme à son flanc, mais il se heurte au vide. Sa priorité semble de protéger les femmes à ses côtés, Nedy et Athis, mais il est pétrifié d’horreur en apercevant Sélune, en larmes et retenue en otage. L’homme qui tient la petite pointe toujours son arme en direction de Salistra, visiblement concentré sur sa prochaine action. D’un simple signe de tête, il ordonne à l’une des servantes de contourner le labyrinthe pour entrer par l’autre côté. Si ce dernier n’a qu’une entrée et une sortie, trouver les deux jeunes enfants de dix et trois ans ne devrait pas prendre longtemps. De son côté, Siltaar pourra apercevoir cette servante étrange qui se dirige vers le labyrinthe d’un pas résolu, sa démarche ne présageant rien de bon.

Pendant ce temps, trois des assaillants se rapprochent lentement d’Athis, Erik, Nedy et Zak'm, les forçant à reculer. Le garde, incapable de choisir une cible précise, les garde tous en joue, prêt à agir.

Puis le chaos s’empare de la scène.

Caelum surgit soudainement des haies, le visage griffé et couvert de terre. Sans prévenir, il bondit sur l’agresseur tenant Sélune ... et mord profondément dans sa cuisse. L’homme hurle de douleur et lâche la petite fille, abasourdi par l’attaque inattendue. Dans un réflexe mêlé de panique et de cruauté, il frappe Caelum d’une violente gifle, le projetant à terre. C’est alors que le garde tire, la balle transperçant la main de l’homme qui tenait l’arme. Sans crier gare, Salistra se projette en avant avec une vitesse surhumaine, exploitant ses talents de Bene Gesserit. En un instant, elle saisit les deux enfants et s'engouffre dans le labyrinthe, déterminée à échapper au chaos tout en cherchant désespérément à retrouver son fils avant que l'étrange servante ne le fasse.

La riposte ne se fait pas attendre. L’un des serviteurs lance un dard directement vers le visage de l’autre garde, qui se loge violemment dans son œil. Le cri déchirant du garde s’ajoute à celui de l’agresseur. Erik, réagissant avec l’instinct d’un fauve, charge l’assaillant et le plaque au sol comme un taureau enragé, empêchant un second dard de partir. Il reste désormais à gérer les deux serviteurs et la servante, qui, d’un geste fluide, dégainent de petites lames habilement dissimulées.

Athis, instantanément, profite de la confusion pour tenter de pénétrer le labyrinthe, avec la ferme intention de prêter main forte à dame Salistra et reprendre contact avec Caelum. Pour cela, elle tente un cadrage débordement sur l'aissaillant le plus à gauche, mettant à profit sa souplesse et son explosivité.

[Yiajmhat]

Pendant ce temps, trois des assaillants se rapprochent lentement d’Athis, Erik, Nedy et Zak'm, les forçant à reculer. Le garde, incapable de choisir une cible précise, les garde tous en joue, prêt à agir.

Puis le chaos s’empare de la scène.

Caelum surgit soudainement des haies, le visage griffé et couvert de terre. Sans prévenir, il bondit sur l’agresseur tenant Sélune ... et mord profondément dans sa cuisse. L’homme hurle de douleur et lâche la petite fille, abasourdi par l’attaque inattendue. Dans un réflexe mêlé de panique et de cruauté, il frappe Caelum d’une violente gifle, le projetant à terre. C’est alors que le garde tire, la balle transperçant la main de l’homme qui tenait l’arme. Sans crier gare, Salistra se projette en avant avec une vitesse surhumaine, exploitant ses talents de Bene Gesserit. En un instant, elle saisit les deux enfants et s'engouffre dans le labyrinthe, déterminée à échapper au chaos tout en cherchant désespérément à retrouver son fils avant que l'étrange servante ne le fasse.

La riposte ne se fait pas attendre. L’un des serviteurs lance un dard directement vers le visage de l’autre garde, qui se loge violemment dans son œil. Le cri déchirant du garde s’ajoute à celui de l’agresseur. Erik, réagissant avec l’instinct d’un fauve, charge l’assaillant et le plaque au sol comme un taureau enragé, empêchant un second dard de partir. Il reste désormais à gérer les deux serviteurs et la servante, qui, d’un geste fluide, dégainent de petites lames habilement dissimulées.

L'attaque du garçonnet tombe à pic et allume la mèche déjà trop durable d'un jeu de patience. Sélune n'a qu'à peine le temps d'érafler le sol que sa mère se jette à son secours avec la vélocité du geste et la férocité d'un oiseau de proie afin de la capter au vol, et emprisonne l'héritier dans ses serres éployées dans l'espoir de fuir à travers les jardins à l'issue absconse. Ce faisant, le tir du garde perce sans vergogne la paume du ravisseur en une giclée rubescente arrosant le pavé clair. Si Zak'm a bien noté le jeté de tête de ce traître à l'égard de l'une de ses comparses, il n'en fait rien et concentre son attention sur le plus menaçant du lot titubant désormais, désarmé.

Athis, instantanément, profite de la confusion pour tenter de pénétrer le labyrinthe, avec la ferme intention de prêter main forte à dame Salistra et reprendre contact avec Caelum. Pour cela, elle tente un cadrage débordement sur l'aissaillant le plus à gauche, mettant à profit sa souplesse et son explosivité.

Le cri d'agonie du garde du corps éborgné et le placage brutal d'Erik poussent Athis à vouloir contourner le champ de bataille afin de rejoindre l'entrée du labyrinthe de haies, une fuite que l'étranger cherche à couvrir en jetant le contenu compromis de sa flûte de vin pétillant au visage du serviteur sur le chemin de la jeune femme tout en fléchissant les genoux. Prêt à bondir, le basané veut aller glaner le pic à glace abandonné par le preneur d'otages d'une extension sautée vers cette arme de fortune. Car s'il venait à s'en emparer, Zak'm aspirerait à profiter de sa presque roulade pour assaillir rageusement le ravisseur au niveau de l'articulation du genou et lui ôter l'optique d'une fuite méritée.

[Encres Nomades]

Erik se fige, l’adrénaline montant en flèche lorsqu’il réalise qu’ils sont pris au piège. Instinctivement, sa main cherche une arme à son flanc, mais il se heurte au vide. Sa priorité semble de protéger les femmes à ses côtés, Nedy et Athis, mais il est pétrifié d’horreur en apercevant Sélune, en larmes et retenue en otage. L’homme qui tient la petite pointe toujours son arme en direction de Salistra, visiblement concentré sur sa prochaine action. D’un simple signe de tête, il ordonne à l’une des servantes de contourner le labyrinthe pour entrer par l’autre côté. Si ce dernier n’a qu’une entrée et une sortie, trouver les deux jeunes enfants de dix et trois ans ne devrait pas prendre longtemps. De son côté, Siltaar pourra apercevoir cette servante étrange qui se dirige vers le labyrinthe d’un pas résolu, sa démarche ne présageant rien de bon.

Le silence.

Un silence inapproprié hante le parc de la propriété, comme si la Nature elle-même se taisait pour attirer l’attention sur le croc imperceptible enlaidissant la toile de son paysage nocturne, sur le détail insaisissable, sur l’incongruité de cette pesante quiétude. Aucun éclat de rire juvénile, aucun écho de course-poursuite de cette jeunesse insouciante. Retenant son souffle au ressac apaisé, Siltaar s’immobilise soudain. Exécutant un tour sur elle-même, elle piétine le gravier sans bruit, écoutant, cherchant, analysant. Et sa quête mutique de trouver sa victime en l’apparition d’une servante dont la démarche suspicieuse capte rapidement l’œillade inquisitrice de la Musicienne. Relâchant l’air vicié de ses poumons au terme de cette apnée, sa soudaine filature se fait aussi résolue que ne l’est celle de la femme occupée à diriger ses pas hâtifs en direction du labyrinthe.

Un cri de douleur déchire l'air ambiant. Puis une détonation... Suivie d'un autre cri.

Son cœur bondit sous le joug du sentiment d'urgence qui l'étreint soudain. Et tandis que les mots d’Orla reviennent heurter son front penché, que le palpable de l'inquiétude de l'Héritière harcèle les couloirs de son esprit, les doigts de sa senestre s’en viennent à cajoler l’ourlet brodé de la manche droite de sa sombre tunique. Dans sa ligne de mire, garde-t-elle la féminine physionomie, jusqu’à accélérer le pas si d’aventure la soubrette s’en venait à vouloir lui échapper. Elle se tient prête à toute éventualité.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Le garde qui a tiré, galvanisé par l'adrénaline, se précipite sur le preneur d'otage dont la main est transpercée, tentant de le maîtriser avant qu'il ne puisse riposter. Le ravisseur, grognant de douleur, s'accroche désespérément à sa blessure, essayant de résister, mais il vacille sous l'assaut du garde, leur lutte devenant une mêlée brutale. Erik, quant à lui, est engagé dans un féroce échange de coups avec son propre adversaire. Les poings volent, chaque coup résonnant avec la violence d'une rage contenue. Le choc des phalanges contre la chair se mêle aux cris étouffés de douleur. Erik, bien qu plus massif, reçoit un coup direct au visage mais riposte avec force, enfonçant son poing dans les côtes de son opposant. Le garde blessé est effondré au sol, ne sachant visiblement pas s'il doit arraché le dard planté dans son oeil ou pas : du sang inonde son visage, faisant flotter son odeur métallique dans l'air du soir.

Zak'm, plus stratégique, parvient à surprendre son assaillant. D'un geste rapide, il déséquilibre l'homme, le faisant chanceler en arrière. Cependant, l'adversaire ne se laisse pas abattre si facilement. Réagissant avec l'instinct d'un combattant chevronné, il tente de décocher un coup de poing dans le menton de Zak'm, visant un coup décisif. Pendant ce temps, Athis n'a pas la même chance. Le dernier serviteur encore debout la capte au passage quand elle tente de l'esquiver et l'attrape fermement par la taille, la soulevant presque du sol. Il tente ensuite de refermer son bras sur sa gorge, non pas pour l'étouffer, mais pour provoquer un étranglement sanguin, cherchant à l'envoyer dans les vapes sans la tuer.

La servante restante, prise de panique par le coup de feu et les cris environnants, perd tout sens de la situation. Ses yeux s'écarquillent de terreur, et sans attendre, elle prend la fuite, ses pas précipités trahissant sa volonté d'échapper à ce chaos sanglant, prenant le chemin des pontons.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Son cœur bondit sous le joug du sentiment d'urgence qui l'étreint soudain. Et tandis que les mots d’Orla reviennent heurter son front penché, que le palpable de l'inquiétude de l'Héritière harcèle les couloirs de son esprit, les doigts de sa senestre s’en viennent à cajoler l’ourlet brodé de la manche droite de sa sombre tunique. Dans sa ligne de mire, garde-t-elle la féminine physionomie, jusqu’à accélérer le pas si d’aventure la soubrette s’en venait à vouloir lui échapper. Elle se tient prête à toute éventualité.[/justify]

Pendant ce temps, Salistra, le regard fixe et habité, progresse avec une vitesse inhumaine à travers les méandres du labyrinthe. Sa fille Sélune accrochée à sa hanche, Caelum traîné par l'autre main, encore ensanglanté et sonné, elle ne laisse paraître ni peur ni hésitation. Son corps entier vibre de tension, mais ses mouvements restent précis et méthodiques, ses sens aiguisés à l'extrême. Malgré son silence, il semble presque qu'elle est guidée par une force invisible.

Arrivée au centre du labyrinthe sans avoir trouvé Hélios, l'inquiétude ne transparaît pas sur son visage, mais son rythme s'accélère. Elle continue, déterminée, vers l'autre sortie. C'est là qu'elle aperçoit la servante, accroupie, extirpant son petit garçon, Hélios, de sous une haie. Le visage de l'enfant est marqué par la terreur, ses petits yeux écarquillés figés sur la silhouette menaçante de la femme.

Salistra, d'une voix froide et tranchante, ordonne d'un souffle empli de la Voix :

"Lâche-le."

Le pouvoir Bene Gesserit fait son œuvre. La servante, comme frappée d'une paralysie soudaine, relâche immédiatement son emprise sur Hélios. L'enfant, dans un réflexe de survie, se glisse de nouveau sous la haie, échappant de justesse à sa capture. Salistra a réussi à créer une ouverture, mais avec Sélune dans ses bras et Caelum toujours à ses côtés, ses mouvements sont limités. Le temps joue contre elle.

[[LOUPS] Maître du Jeu]

Keith se félicite honteusement de son coup dans l'eau, preuve supplémentaire de son manque de maîtrise dans le domaine. Il revient finalement sur ses pas et traverse le porche couvert pour rejoindre sa position initiale dans la grand-salle, proche de la baie vitrée. Il ne sait pas quoi faire. Il ne sait même pas s'il doit faire quelque chose. Il reprend une gorgée de sa boisson et observe son verre vide, inutile et seul.

Un homme dans une trentaine bien entamée traverse la grande salle avec une élégance naturelle qui lui est propre. Son costume trois pièces, d’un gris perle impeccable, semble capter la lumière des lustres au-dessus, accentuant son allure distinguée. Alors qu'il approche Keith, son regard bleu rêveur, presque perçant, capte immédiatement le malaise de son interlocuteur, figé dans son indécision, un verre vide à la main. D'un pas mesuré, il s'arrête à quelques centimètres de lui, un sourire charmeur flottant sur ses lèvres parfaitement ourlées. Il porte son propre verre avec une nonchalance étudiée, sa main libre enfouie dans sa poche.

"Mon ami," commence-t-il d'une voix douce et teintée de chaleur, "vous avez l'air d'assister à une veillée funéraire plutôt qu'à une soirée mondaine." Il marque une pause, laissant son trait d'humour s’imprégner doucement dans l’air lourd de la grande salle. "Si le mariage sied si peu à un homme, je vais devoir redoubler d’efforts pour continuer à m’opposer à mon père."

Son sourire s'élargit légèrement, tandis qu'il observe Keith, cherchant une lueur de réaction. Puis, tendant la main avec la même élégance qui caractérise chacun de ses gestes, il ajoute : "Mes excuses, je manque à mes devoirs. Je me présente : James Ancaris. Enchanté."

Son ton, raffiné mais sincère, invite Keith à se détendre, à se laisser porter par l’assurance tranquille que dégage James. Le regard de ce dernier reste fixé sur lui, ouvert et curieux, comme s'il cherchait à percer ce voile de solitude qui semble entourer Keith.

[Karasu]

— "Je… Je sais rien d'autre, je vous le jure ! Je savais pas ce qu’ils préparaient… Je voulais juste vivre !"

Le chambellan se met alors à hyperventiler, son corps se figeant de terreur pure. Puis, soudain, il craque totalement. Dans un éclat de panique incontrôlable, il se fait dessus, comme une ultime manifestation de son incapacité à faire face à la pression implacable de Soren. Ses genoux tremblent, et il tombe presque, incapable de maintenir sa posture face à la tempête d'émotions qui l'assaille.

Quand les cris et la détonation retentissent, les yeux de Soren s'écarquillent de colère et de détermination alors qu'il fixe le chambellan.

-" S'il est arrivé malheur à un des nôtres ... je reviendrai ".

Il se tourne vers Imann.

-" Gère cette sous-merde sinon je vais le tuer ...."

Puis il part en courant avec la subtilité d'un TGV en retard sur l'horaire en direction de la détonation. Il est clair que toute personne qui aurait l'idée saugrenue de se mettre sur son chemin pourrait apprendre sans frais ni licence fédérale à voler sur courte distance.

[Athis]

Zak'm, plus stratégique, parvient à surprendre son assaillant. D'un geste rapide, il déséquilibre l'homme, le faisant chanceler en arrière. Cependant, l'adversaire ne se laisse pas abattre si facilement. Réagissant avec l'instinct d'un combattant chevronné, il tente de décocher un coup de poing dans le menton de Zak'm, visant un coup décisif. Pendant ce temps, Athis n'a pas la même chance. Le dernier serviteur encore debout la capte au passage quand elle tente de l'esquiver et l'attrape fermement par la taille, la soulevant presque du sol. Il tente ensuite de refermer son bras sur sa gorge, non pas pour l'étouffer, mais pour provoquer un étranglement sanguin, cherchant à l'envoyer dans les vapes sans la tuer.

Athis venait de tomber sur un os. L'assaillant était non seulement vif, mais puissant. Elle se sentit décoller du sol et bien vite, une emprise étouffante enserra son cou ; il avait aussi une poigne d'enfer et son souffle rauque chatouillait son cou. Elle commença à agiter les jambes dans le vide, en tentant de se libérer comme un asticot, portant ses deux mains sur le bras de l'adversaire. En vain. Elle commençait à voir des étoiles, la sueur perlait sur son front et son visage virait déjà à la couleur de la betterave.

C'est alors qu'elle se remémora un enseignement choquant mais décisif de sa courte formation martiale, donnée par un ami de jeu dans son adolescence : "En cas de combat désarmé contre un garçon, pense à ses trois points faibles : les couilles, les couilles et les couilles."

Un mouvement de bassin, un rebond de fesse pour l'élan et elle décocha un coup de talon dans l'entrejambe de son tortionnaire du moment. L'effet escompté, quoique décevant, eut le mérite de l'effet de surprise. L'étreinte se desserra un brin. Elle en profita pour se retourner un peu vers son visage, joues gonflées comme un petit buffle des plaines de Lykos. Elle mit les doigts de sa main directrice, la gauche, en forme de "V". Puis elle visa les yeux.
— Mange... ça !
Impossible de dire exactement si elle avait touché, mais trois choses étaient certaines : elle était libre de ses mouvements, son assaillant hurlait, et elle avait une sorte de gélatine sur son index.

Pas le temps toutefois de considérer la situation, elle reprit sa course vers le labyrinthe...

[Yiajmhat]

Zak'm, plus stratégique, parvient à surprendre son assaillant. D'un geste rapide, il déséquilibre l'homme, le faisant chanceler en arrière. Cependant, l'adversaire ne se laisse pas abattre si facilement. Réagissant avec l'instinct d'un combattant chevronné, il tente de décocher un coup de poing dans le menton de Zak'm, visant un coup décisif.

Loin d'être novice en la matière et ce en dépit du costume soigneux mais désormais maculé de brins d'herbe et de particules de terre meuble, l'homme du désert souhaite parer le choc qu'il était prêt à endurer en hissant son avant-bras droit devant son profil tout en écartant la tête d'un réflexe tout bonnement humain, puisque sa senestre était occupée à enfoncer ce pic à glace dans la cuisse du ravisseur. Si d'aventure il trouvait en cette situation une prise sur le poignet de son adversaire, Zak'm chercherait à le bloquer d'une clef de bras afin de le coincer dans la pliure puissante de son coude dans un but précis. Celui d'imposer le choc brutal de sa paume aux phalanges pliées de moitié contre l'articulation du coude de son vis-à-vis, dans l'espoir de déloger la tête radiale de son axe naturel et ainsi déboîter son membre sans autre forme de procès. De sa posture partiellement accroupie, l'étranger se servirait dès lors de ses jambes robustes pour accentuer davantage cette pression contre la rotule dans le sens opposé de son pli fondamental.

Le vothian n'aspire pas à tuer, mais ne se garde d'aucune mesure pour mutiler son opposant si toutefois il espérait encore lui asséner un coup. Sa force n'est pas à prendre à la légère lorsque couplée à un long entraînement aux arts du combat rapprochés, ce mélange fit de lui un redoutable combattant qui bénéficierait néanmoins d'une arme entre ses mains ensanglantées. Auprès de son agresseur, c'est entre ses dents serrées qu'il pose gravement la question lui brûlant les lèvres...

— Qui vous envoie ?! persifle-t-il sans hausser de trop le ton au regard des potentiels curieux qui pourraient se faire entendre à quelques pas de là, attirés par le coup de feu comme une nuée de papillons à la lueur faseyante d'une lanterne.

* * *

Dans l'autre cas, il regretterait assurément ce coup qui l'enverrait tituber à son tour jusqu'au garde-corps d'une haie transpercée d'un tuteur auquel a été accrochée un globe luminescent. Un tuteur qu'il cherchera assurément à arracher de son sol meuble pour l'employer comme arme à l'allonge plus confortable...